Le Courrier du Cinéma (avr 1940)

Apres ‘LE CHEMIN DU PARADIS ” Henry Garat va se dramatique dans “ EUX CHEMINS bien différents; le premier m'a tracé mon entrée dans le cinéma en temps qu'acteur, et le second me change aujourd'hui en producteur. “Le Chemin du paradis’! Que de souvenirs, et que de films depuis sont passés, si j'ose dire, sous les ponts. L'élément musical prédominait, et pendant longtemps en entendit partout les refrains populaires: ‘Avoir un bon copain’, ‘‘le Chemin du paradis”, et tant d'autres mélodies. Mes partenaires d'alors ont tous fait, depuis, leur “chemin'’: René Lefèvre, le joyeux automobiliste ahuri, est devenu un écrivain de talent, avec ‘‘les Musiciens du ciel”, dont il a tiré un filn qu'il tourne actuellement. IL a trouvé une place littéraire parmi les auteurs au style délicat, humain et sensible, Jacques Maury, notre deuxième garagiste-complice, fait aujourd'hui des adaptations cinématographiques, et il interprète souvent les sujets qu'il transpose; enfin, ‘the last, but not the least” (réminiscence américaine), notre joli tourment, Liliane Harvey, joue actuellement dans ‘‘Sérénade”, que réalise Jean Boyer. Quand j'ai décidé de porter à l'écran un sujet original, une femme me l'apporta, Jeanne Rentes, une femme qui n'avait jamais rien écrit encore pour le cinéma. Elle me donna un thème puissant, pathétique, plein d'émotion, et qui me permettait d'incarner deux personnages aux antipodes l’un de l’autre. J'avais enfin trouvé ce que je voulais. ‘Le Chemin de l'honneur’ était né, et, aussitôt, je mis tout en oeuvre pour sa réalisation immédiate. En quelques mots, les grandes lignes de cette histoire nous montrent deux frères jumeaux, dont l'un est lieutenant de renseignements au Maroc, et l'autre, victime d'un passé douteux. < A ia suite de circonstances dramatiques, l'officier sauvera son frère en donnant sa vie et il laissern ce dernier vivre une existence sans cesse inquiète, incertaine et sentimentalement très périlleuse et douloureuse. Pour ‘le Chemin de l'honneur”, j'ai engagé une distribution qui me paraît être un effort dans le domaine artistique et commercial. (Ça, c'est le producteur qui parle.) Renée Saint-Cyr, qui fut ma partenaire dans ‘Valse royale”; André Lefaur, le dernier représentant de Ja vieille France; Pierre Brasseur, l'enfant terrible de la troupe, qui fut à mon côté dans un ‘Rêve blond''; Roland Toutain, qui travaille pour la première fois avec moi, Roland, non pas furieux, mais calme, un Roland qui n'a pas fait de blagues, sinon celle d'avoir un accident d'auto, mais celle-là est involontaire, et il la regrette autant que moi. : Avec eux, vous verrez encore: Constant Rémy, Mady FE Marcelle Géniat, Lucas Gridoux, Charpin, et j'en oublie, Tous ces excellents artistes ont compris ce que .je voulais faire et m'ont apporté une aide amicale et intelligente, ce dont je les remercie. ici très sincèrement. Quant à moi, je me suis signé un magnifique engagement, mais j'ai aussi pris des responsabilités assez grandes qui peuvent faire diminuer mon cachet... Dans le fond, j'aime encore davantage cette nou-, velle façon de travailler que d'accepter les mirifiques contrats de cinéma américains. Artistes, mes camarades ct mes Amis, ne sautez pas sans réfléchir sur les promesses hollywoodiennes, car j'en ai 6t6 la victime et, si je puis vous empêcher d'en faire de nouveau les frais, donnez-vous la peine de lire, ci-dessous, une histoire vraie. Je venais de tourner “Il est charmant’, et, pour parler la langue d'outre-Atlantique, je valais deux millions de francs, Hollywood me fit une proposition, car les producteurs se tiennent au courant de ce qui se passe en France et m'offraient de venir faire un film chez eux, pour un «AVRIL 1940 révéler un grand acteur Le chemin de l’honneur’’ AE seulement, et ils m'engagenient aux conditions magnifiques de 700,000 rancs, On m'installa très sagement dans un ravissant bungalow, avec piscine et tout ce qu'il faut pour être heureux, puis on me fit attendre une semaine, des semaines qui se traduisirent par des mois d’inaction. Chaque jour on devait m'apporter le sujet le lendemain. C'était la formule du coiffeur : “Demain, on rase gratis..." Et, pendant ce doux séjour, l'Etat américain me prenait, on avait “oublié” de me le dire avant, 49% d'impôts et taxes diverses, ce qui réduisait, à l'aide d'un calcul bien simple, mon contrat de moitié. Moralité : j'ai, à contre-coeur, interprété un film impossible, je suis resté à me morfondre des mois durant, j'ai perdu mon temps. — | LE CHARME — séduction LAS | irrésistible et indéfinissable, | supérieure à la simple ‘ harmonie des traits—6manera de votre personne lorsque votre complexion resplendira d’une grâce parfaite et captivante, grâce à l'emploi quotidien des produits de beauté 3 Secrets de Derny. 3 Secrets PREPARATIONS 4 BEAUTE ‘ £ Crèmes, poudres, rouges à lèvres: 25 cents et 50 cents. Parfum: 25 cents à $2.00. Fards: 50 cents. Palmer Ltd., 750 ouest, rue Vitr6, Montréal. Adressez-moi immédiatement par lettre un PAQUET D'ESSAI our la figure, 3 Secrets de Derny, Poudre Naturelle pour la PE ge Le net Papiers pour enlever le Rouge à Lèvres, Pinces pour les Cheveux et Epinglea de Sûreté. Nom ORAN OA AI AP POS Reed Aer cage een Le ER CRT RAR RSR Re SAR RS À är02) 000000000000 000000000000. PAPA TE RAI AR TO RAT TT tan sure L