Le Courrier du Cinéma (fév 1953)

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Denis, pour Montréal, cette nouvelle oeuvre de la jeune production cinématographique canadienne-française sera superbement accueillie, nous en sommes sûrs, par la critique et par le public. Toute réussite est une longue patience. Au cinéma comme dans n’importe quel autre art. Nous avons travaillé patiemment; il y a eu les erreurs du début, les échecs imputables à l’inexpérience ou à l’insuffisance des moyens; il y a un succès populaire comme il y a eu des films sans grande signification mais qui avaient, à tout le moins, le mérite d’avoir aidé notre technique à s’assouplir et à parfaire le métier acquis. “Tit-Coqg” s'inscrit sous le chiffre treize de la liste des productions canadiennes. Gratien Gélinas ne verse pas dans les frayeurs simplistes de la superstition et la populaire malchance qu’on impute au chiffre fatidique s’est tenue à l'écart de son oeuvre. “Tit-Coq” — qui est aussi éloigné de la pièce de théâtre que les “revues” de Fridolin l’étaient de la comédie “Tit-Coq” — est un film remarquable. Charpenté sur une histoire profondément humaine, simple dans sa narration mais si éloquente dans sa résonance, le film s’est édifié image par image sur une fondation à toute épreuve. Répétons une lapalissade : vous faites un bon film avec un bon scénario; jamais avec un mauvais scénario. Si un film n’a rien à dire, autant ne pas le tourner. Or, c’est ici le cas contraire. Le drame du petit bâtard laissé seul devant la vie, démuni de conseils et de la tendresse d’une chaude affection atteint le spectateur à la fibre la plus intime de son être. Pas de compassion pleurnicharde, pas de sensiblerie à fleur de peau mais un drame social dans le sens le plus impératif du mot. Or, M. Gélinas a ru un jour, et avec raison, que ce drame au style dépouillé (et pour cette raison d’une vigueur peu commune) méritait d’atteindre tout le public. Le médium si vaste et universel du cinéma s’offrait à lui pour que ‘“Tit-Coq” puisse être connu de tous. De ce moment date. l’idée de faire le film. Nous avons écrit: faire un FILM. C'est-à-dire NON une pièce filmée; NON le cadrage des dialogues célèbres dans quelques décors. Un film, c’est-àdire un récit où l’image toujours pré Notre photo-montage fait voir: la présentation de Marie-Ange ([Monique Miller) par son père M. Désilets {Fred Barry) à ‘"Tit-Coq" [Gratien Gélinas]; le réveillon de Noël chez les Désilets; la scène des adieux de Tit-Coq à Marie-Ange en présence du padre (Paul Dupuis) à la gare Windsor.