Le Film (janv 1926)

ne pe 4 en D D ie nel de aies te dé dé oser Liett SOLE et tetes cou Le manne Haut din: enr délit tnt ia mere d'u same ut à ne [ MONTREAL, JANVIER 1926 Chantarolll” Ah! c’est une sensation unique! Jamais Sarah Bernhardt n'a eu si magnifique auditoire que moi, puisque chaque jour je suis entendu non seulement par les empereurs, des reines et des milliardaires, mais encore par l'immense nature tout entière et que ma voix se mêle à celle des flots, du vent et de la tempête. Chantaroll s'était arrêté. Son bras droit embrassait l’espace et sa main gauche tremblait sur mon poignet. Ses yeux jetaient des flammes et les coins de sa bouche frémissaient.… Il était magnifique... Soudain il parut redescendre des hauteurs où il planait: il tira sa montre de son gousset, vivement me jeta : — Excusez-moi, il faut que je me hâte. Il est 4 heures et demie et je ne dois pas faire attendre l'Univers!’ et se sauva sans me donner le temps de lui serrer la main. Hier, j'ai revu Chantaroll. Il sortait du Café du Globe. Il avait l’air triste. Il me prit par les épaules et me dit: — En quel temps vivons-nous! Je viens d'accepter un engagement pour fourner un film — mon premier film — aux côtés de Geneviève Félix. Je sais bien que quoi qu’en disent ses ennemis, le cinéma est un art. mais enfin. Ses yeux étaient pleins d’une telle mélancolie que je ne pus m'empêcher d’être ému. — Et la Compagnie des G. À. A. Q. Pis SeFii-demandai-je. — Fini! grogna Chantaroll. Savez-vous ce que ces animaux ont eu le front de me demander? Ne cherchez pas, vous ne trouveriez pas. Tout simplement qu'avant de réciter mon poème ou mon monologue quotidien — un monologue ce n’était déjà pas mal — je fasse la lecture des cours de la Bourse et des Bulletins météorologiques A moi, à moi, Chantaroll! Violemment le vieil acteur secouait ses épaules. Je le regardais ne sachant si je devais le plaindre ou partir d’un éclat de rire. Il mit fin à mon hésitation en reprenant d'une voix plus claire: — De toutes façons, je les aurais quittés, même s'ils ne m'avaient pas demandé ça. L'incompréhension de ceux qui exploitent notre talent, j'y suis habitué, mais à la Compagnie des G. À. À. Q. P.T.S. F. il y avait pour moi quelque chose de vraiment intolérable: c'était de ne Jamais entendre les applaudissements de ceux à qui je donnaïs chaque, et deux fois par jour, mon coeur et mon cerveau. Et cela, voyezvous, cela pour un artiste, comme moi, c’est impossible! Avais-je tort en vous disant qu'il n’y a que les comédiens pour aimer leur métier ? RENE JEANNE O DOROTHY GISH est enthousiasmé par le séjour qu'elle a fait récemment à Londres. ‘‘J'aime, dit-elle, beaucoup mieux Londres que Paris; je ne peux pas dire exactement pourquoi, mais c'est sans doute parce que c’est plus beau.” Si Dorothy ne plaisante pas, il est à présumer que sa vue faiblit. À moins que ce ne soit son jugement. E FTCM | 27 Les courses de chiens sont en faveur à Hollywood. Voici PAULINE STARKE avec deux de ses coureurs, “Paris” et “White Prince”. Le ‘‘quatrième’”" n'est pas un coureur mais Howard Hawks, de la Metro-Goldwyn. MARGARET LIVINCSTON de la Cie William Fox. On la verra prochainement dans ‘Havoc”’.