Le Film (mai 1926)

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MonTReaL, Ma 1926 Un serment solennel. Au cours de l'année 1926, la Cie United Artists mettra en circulation “The Bat”, production d'un genre tout spécial et qui sera présentée comme une véri table surprise, car le secret de l'intrigue est bien gardé. À part les intéressés directs, c’est-à-dire les acteurs et les actrices qui ont joué dans ce film, bien peu connaissent ce dont il s’agit, et le directeur Roland West a fait promettre aux artistes de ne rien dévoiler. C'est un instantané de celte mémorable promesse que l'on voit ici. De gauche à droite, le directeur West, Jewel Carmen qui revient à l'écran après une absence de six ans, Jack Pickford, Emily Fitzroy, Sojin dans un rôle de caractère oriental, et la célèbre Louise Fazenda. SERVIR LA CLIENTELE par MAURICE TOURNEUR Olivier Goldsmith a dit: “L'esprit étroit qui s’admire personnellement ne peut écrire et penser qu'avec le vulgaire; mais l'esprit élevé sera bravement novateur et méprisera les sentiers battus.” Si Goldsmith avait été un moderne producteur de films, il n'aurait probablement jamais écrit cela, car l'esprit qui essaie de sortir des sentiers battus prend tout simplement le chemin de la débâcle Produire des films est une entreprise commerciale, tout comme fabriquer du savon et, pour y réussir, on doit réaliser un produit agréable qui se vendra aisément. Nous avons Le choix; nous pouvons faire des films idiots, enfantins, manqués et sans signification aucune qui ‘feront de l’argent”’ ou bien de bons films qui ne feront qu'étonner et ennuyer tout le monde. Per sonne ne désirera les voir; les éditeurs ne les achèteraient même pas ; et encore, si cela était, les exploitants ne les projetteraient pas. Je me rappelle toute la joie que Je ressentis à la lecture des critiques qui parurent sur ma version cinégraphique de l’Oiseau Bleu, de Maeterlink. Savez-vous, des centaines d’exploitants de New-York, combien passèrent mon film? A ma connaissance, M. Rothapfel au Critérion, et quelques autres dans les faubourgs. Ceux d’entre nous qui sont familiers avec les productions du théâtre savent bien que chaque fois que nous allons à une représentation, nous nous asseyons devant le rideau avec l'attente d’une émotion, sûrs que nous sommes de la ressentir à quelque passage de la pièce. L'orchestre joue, la rampe s’éclaire, le rideau se lève. Mais, si nous prenons place devant l'écran, que voyonsnous? La Femme Fatale railleuse, à la bouche méprisante et