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MoNTREAL, Mai 1926
Jadis, au temps des assignats, en France, il y eut le bossu de la rue Quincampoix qui prêta sa bosse pour servir de pupitre; c’est peut-être pour l’imiter, quoique n'étant pas bossue, que Rita Carewe prête son dos pour servir d’ardoise à Dolores del Rio pendant que [loyd Hughes
admire l'opération.
du Faubourg (The Swamp) aux côtés de Sessue Hayakawa et du petit Frankie Lee, le prouva bientôt. Hobart Bosworth la prit ensuite pour partenaire dans Le chasseur de Baleines (The Sea Lion); puis on la revit de nouveau aux côtés de Sessue Hayakawa dans La colère des Dieux (The Vermilion Pencil). |
Mais sa meilleure opportunité de se replacer à son véritable rang, Bessie Love ne la retrouve que dans L'Enfant abandonnée (Forget me not) qu’elle tourne avec Gareth Hughes pour Ja Cie Metro. Désormais classée parmi les jeunes premières pathétiques, Bessie Love se fait de nouveau remarquer par d'étonnants moments d'émotion dans The Eternal Three, une production de Marshall Neilan, dans une nouvelle version de La Peau de Chagrin, d'après Balzac, et surtout dans Human Wreckage, le tragique plaidoyer contre les stupéfiants tourné peu après la mort de son mari par Mrs Wallace Reid.
Depuis lors, Bessie Love a tourné successivement, pour Fox,
Le Forgeron du Village et Une Petite Dame (Gentle Julia); pour Thomas H. Ince: T'hose Who Dance et The Woman on the Jury, et, dernièrement, pour First National, un grand film du “West” sauvage: Sundown: The Silent Watcher et Le Monde Perdu d’après le roman de Conan Doyle.
Bessie Love, sa carrière le prouve du reste assez, n'est pas la première venue; sa personnalité est des plus originales, des plus séduisantes.
Dépourvue de toute ostentation, de toute vanité personnelle, elle mène avec sa mère dans un petit bungalow isolé de Laurel
LE FTLM 9
Canyon, une très simple existence. Elle a un vaste cercle d’amies, parmi les vedettes de demain — les baby-stars — principalément.
Une particularité de Bessie Love, c’est qu’on ne saurait la rencontrer sans son ukulele, sorte de guitare dont se servent les hawaïens. Elle en joue remarquablement bien et possède une petite voix douce qui s’harmonise parfaitement avec ce mélancolique instrument. |
C'est une bien sympathique silhouette que celle de Bessie Love, dans la riche galerie des grandes personnalités à l'écran. À vingt-six ans, sa carrière, bien que longue déjà, semble ne faire que commencer. On peut attendre beaucoup d'elle; puisse-t-elle être favorisée d’un peu plus de chance que par le passé — car ce n’est pas le don ni les moyens qui lui font défaut. John G. Wray, le principal collaborateur de Thomas Ince, qui l’a dirigée dans le pathétique Human Wreckage, n’a-t-il pas dit de Bessie Love: ‘‘J’ai travaillé avec les plus grandes artistes de ce temps, mais jamais je n’en ai vue aucune qui possède ce que cette enfant peut donner...” s
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DANS “The Wedding March”, production d’Erich Von Stroheim pour la Paramount, il y a des militaires et ils auront, sur leur uniforme, des décorations authentiques de divers pays, achetées à cet effet en Europe chez des revendeurs et des colIctionneurs. Tant mieux, Seigneur! quel désastre c’eût été si l’on avait employé des imitations de médailles: les acteurs auraient sans doute cessé de tourner... et la terre aussi.
Une superbe tête que ne renierait pas un représentant de la ‘‘bedide gommerce”’. On reconnaîtrait difficilement sous cet aspect l'excellent comédien CHARLIE MURRAY. C'est ainsi qu'on le voit dans “Her Second Chance” production First National.