Le Film (nov 1936)

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Mon fils épousant une pédante. hs — Non. C'est une jeune fille très simple. Pourquoi veux-tu qu'une femme cultivée soit automatiquement une pédante? Le cerveau des femmes vaut celui des hommes, crois-moi, et s'il y a des imbéciles dans les deux sexes on trouve aussi, dans les deux sexes, des gens intelligents. — Enfin, bref ! trancha l’« Epicier », je te dis non, c'est non! Nous sommes bien d'accord, n'est-ce pas ? insista-t-1l en se tournant vers sa femme. — Parfaitement ! affirma Mme Bessac d'une voix molle. — Mais que lui rebrochez-vous donc ? insista René torturé. N'est-elle pas aussi riche que vous pouvez le souhaiter ? — Là n'est pas la question! J'ai pris mes renseignements. Le père vaut une vingtaine de millions, mais eût-il été milliardaire, tu ne serais pas pour sa fille. — C'est votre dernier mot ? interrogea froidement René. Il se redressait de toute sa taille, pâle et résolu. — Oui! fit le père. — Je pourrais vous faire observer que la loi me donne le droit de me passer de votre volonté. Je ne le ferai pas! Mais j'aime Annie. La vie sans elle n'est rien. S'il m'arrive quelque chose, il faudra ne vous en prendre qu'à vous. Il fit quelques pas pour sortir : — Que vas-tu faire ? s'alarma Mme Bessac. — Rien. Je sors. Je vais signer un contrat avec une maison d'automobiles. Le fils du directeur est de mes amis et j'ai une promesse ferme. Ce soir, je serai attaché comme coureur à la firme Borer: — De la course automobile! ... Tu ne vas pas faire cela, René |... Ce serait notre mort à ton père et à moi !. — C'est mon désespoir et ma mort que vous avez décidés à vous deux ! Au reVOIE l<. Il sortit. — René! cria M. Bessac en se précipitant sur les pas de son fils. Il le rattrapa et le saisit par l'épaule : — C'est de la plaisanterie | Tu ne vas pas faire ça! ... Pense à nous... — Sur ta tête et celle de ma mère, je te jure que je vais de ce pas chez Borelli! répéta farouchement René. Mme Bessac les rejoignit : — Mon petit ! dit-elle en pleurant, je t'en supplie! ne fais pas cela! Nous n'avons que toi, mon chéri, que toi! Veux-tu de l'argent ? Demandes-en. Ton père t'en donnera:... — De l'argent ! répéta amèrement le jeune homme. Me prenez-vous pour un LE FILM gamin dont on calme le caprice en lui offrant une bicyclette ou des soldats de plomb ?... Je n'ai pas besoin d'argent. Je vais en gagner, d'ailleurs ! Beaucoup, j'espère ! ... À tout à l'heure ! — Ne pars pas, René, ne pars pas! Moi, je consens ! Je dis oui ! Epouse-la ! J'irai la chercher, mais je ne veux pas que tu fasses ça!... Dis-le-lui, toi, voyons ! Tu ne veux pas que ton fils meure | Si tu disais non et qu'il se tue, je te haïrais, toi, son père!... Parlelui, cède-lui, ne le laisse pas s'en aller ! — Allons, rentrons dans mon bureau | fit M. Bessac, bouleversé. Nous allons causer. e — Mon Dieu, mon Dieu, que je vous remercie |! Que je vous aime tous les deux ! Dans les bras de sa mère, René sanglotait de joie et il serrait à la broyer la main de son père debout, auprès d'eux. — Voilà, ne pleure plus, mon tout petit ! disait la bonne dame en reniflant ses larmes. Nous ne voulons que ton bonheur, tu le sais bien, et si tu crois le trouver auprès de cette jeune fille... Nous irons donc à Belle-Isle le 9 avril. — Ce voyage par mer ne me dit rien, rechigna M. Bessac qui ne digérait pas tout à fait sa capitulation. Nous pourrions leur écrire à ces gens... Après tout cette demande est une simple formalité. — Cette manière inusitée pourrait les blesser, objecta Mme Bessac. — Bah! Ils seront bien trop flattés de ce mariage pour leur fille ! Mais enfin !... Respectons le protocole puis que tu y tiens ! Nous irons donc à BelleIsle ! Mme et M. Bessac furent introduits dans le salon du « Nid de Goélands ». Ce qui les frappa tout d'abord, ce fut l'art très sûr qui avait présidé à son aménagement : salon parisien de gens de goût. Ils furent agréablement sutpris. Ils le furent davantage encore lorsque les maîtres de céans pénétrèrent dans la pièce. Mme Cornouër portait une robe de ville du meilleur ton et le complet de l'armateur, parfaitement classique, sortait de chez le bon faiseur. Préliminaires . .. Echange de quelques phrases banales ... Ces croquants s'expriment dans un français très pur. — Monsieur, madame, permettez-nous d'aller droit au but. Notre fils René aime Mile votre fille et nous avons l'honneur de vous demander sa main... — Je vous répondrai, monsieur, sans circonlocutions. Votre fils est un garçon fort sympathique et c'est avec joie que nous envisagerions cette alliance si nous n'avions décidé depuis toujours de ne donner notre fille qu'à un homme ayant en mains une profession sérieus2 et stable. Or, si je ne me trompe, M.