Le Film (mai 1941)

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Montréal, Mai 1941 22e année, No 10 Sommaire On américanise Michèle Morgan … . .… 5 Eugénie Raffée à Hollywood .. …. .… …… 6, 7 "TOO ROBE RER 2 CS Me us LOU Un film sensationnel, “Fantasia” ... … 10 UN SO par RS NM Illusion ! tout n'est qu'illusion ! … … .. . 14 Carolyn Lee, \ par louise Gilbert-Sauvage .… …. ….. … 15 Voici l'été: qui:visnt .: 5: . 1e, 16, 17 FOOD ANUS SRE" LS Een UN TS Le Mystère de Carolles Plage par Suzy Mathis e Notre supplément illustré .… 25, 26, 27, 28, 29, 30 Hollywood vu de près Delais CCC CF UN NE MSIE RIeS 44, 50 Conseils à mes lecteurs et lectrices. par. Madeleine +... 46 Petites enquêtes ... Radio-Courrier, par) Germaine Plante 2 41e 7 RSS Les Mois: Cross URL + 0 20 Rédacteur en chef : GERALD DANIS AU NUMERO .… … 10 cents ABONNEMENT … … 51.00 EN VENTE LE PREMIER VENDREDI DU MOIS Correspondante à Hollywood : Louise GILBERT SAUVAGE Entered as second class matter Chef de la publicité : at the P. O. of St. Albans, Vi, CHARLES SAURIOL Téléphone : Plateau 9633 LES PUBLICATIONS POIRIER, BESSETTE & CIE, Ltée. Membres de l'A. B. C. 975, rue de Bullion, à Montréal (Canada) Achetez des TIMBRES DE GUERRE régulièrement POURQUOI SONT-ILS DISPARUS ? uns des plus grands noms de l'industrie du cinéma ; plusieurs, après quelques films indiscutablement supérieurs, sont disparus. Comment se fait-il, par exemple, que Luise Rainer, après avoir obtenu le précieux trophée Oscar pour son interprétation dans The Good Earth, ne soit même pas actuellement sous contrat avec un quelconque studio ? comment se fait-il que Fred Astaire, le roi incontesté des danseurs, ait été oublié du jour au lendemain par les studios ? comment se fait-il que Miriam Hopkins, malgré une popularité bien établie, ne joue plus que rarement ? L'explication en est simple : ces acteurs, et nombre d'autres disparus complètement de la scène, avaient « trop de tempérament » | Aux débuts du cinéma, c'était une théorie établie qu'il « fallait du tempérament » pour devenir vedette de l'écran. Un mauvais caractère, les lubies les plus fantaisistes étaient, croyait-on, les accessoires habituels du talent. Les grands acteurs « photogéniques » étaient rares alors, la concurrence était limitée ; ils pouvaient se permettre toutes les fantaisies : on n'aurait jamais osé leur en tenir rancune. Mais le cinéma est devenu une véritable industrie. Hollywood a attiré tout ce que le monde comptait de talent. Des écoles de cinéma sortent chaque année des centaines de diplômés aptes à prendre la place des vedettes connues. Sans doute, le choix du public gouverne encore la destinée des acteurs ; mais les vedettes sont maintenant si nombreuses que l'une ou l'autre d’entre elles peut disparaître sans que le public grogne. Il n'y a plus que de très rares « étoiles » qui puissent encore se permettre de « faire marcher » les studios. Ce sont en général les acteurs et actrices amenés à grands frais de l'étranger qui font preuve à Hollywood du « tempérament » le plus affirmé. Ainsi Luise Rainer. Luise Rainer donna dars The Good Earth la plus magnifique des interprétations. Le monde entier s'accorda à dire que, grâce à elle, ce film fut l'un des plus magnifiques produits par Hollywood. Sydney Franklin, le directeur de ce film, est devenu depuis l'un des réalisateurs les mieux payés d'Hollyweod ; il aurait dû être reconnaissant à Luise Rainer de l'avoir rendu célèbre. Et pourtant, le film à peine terminé, il déclara publiquement : « J'espère n'avoir jamais à assister à la représentation de ce film. Je ne veux pas, à chaque épisode, me voir revivre toutes les misères que j'ai dû endurer pour mener ce film à bien ! » C'est que Luise Raïner a le plus fantasque des caractères : elle alterne constamment entre la colère, le rire et les larmes. Tout le monde admet que c'est une merveilleuse actrice : mais les studios, une fois son contrat terminé, se gardèrent cependant de la réengager. Tant que Fred Astaire fit équipe avec Ginger Rogers, leurs popularités réunies forcèrent les studios à leur permettre toutes les fantaisies. Ginger Rogers a un caractère plutôt diffcile ; mais elle exaspérait infiniment moins les directeurs et le personnel des studios que ne le faisait Fred Astaire. Celui-ci, par son souci minutieux du détail, n'était jamais content de la moindre scène et forçait tout le monde à recommencer sans cesse chaque geste. Les studios ne dirent mot tant que dura l'équipe Astaire-Rogers ; mais depuis la rupture, Astaire s'est vu oublié... Pour Miriam Hopkins, c'est un tout autre reproche que lui fait Hollywood : Miriam, pour peu que la fantaisie lui prenne, était capable de retarder pendant des jours la production d'un film sous prétexte qu'elle n'avait «pas le goût de jouer»! CC} se demande parfois ce que sont devenus quelques