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MAI 1943 13
aureen OA ia
Par Louise GILBERT-SAUVAGE
NOTRE CORRESPONDANTE A HOLLYWOOD
HAQUE FOIS que jai rencontré Maureen O'Hara, avant son dernier film, Immortal Sergeant, je l'ai vue cheveux au vent. Elle personnifiait toujours une jeune fille échevelée. Cela ne lui allait pas encore trop mal. Mais je ne l'ai pas reconnue lorsque je la vis, si digne, si jolie dans sa dernière production.
C'était au cours de la scène où Henry Fonda (Colins) lui raconte comme il s'est décidé, tout à coup, à devenir soldat. Si vous avez vu le film /mmortal Sergeant. qui est une belle œuvre de guerre, vous savez comme elle y apparaît jolie.
Après la prise de vue, je me fis présenter, et voici ce que j'ai appris :
Maureen parle volontiers. Aussitôt qu'elle sait ce que vous désirez connaître à son sujet, elle n'hésite pas à satisfaire la curiosité des journalistes. C'est ce que m'avait appris son directeur. Il ne m'avait pas trompée.
« Je crois bien que je suis née actrice », débute-t-elle... «Cela vous paraît sans doute un lieu commun, car vous l'avez entendu répéter par plusieurs acteurs et actrices, mais c'est la vérité. (Lire la suite page 35)
On peut certes dire de MAUREEN O'HARA qu'elle fut tout d'abord une enfant prodige, puisqu'à l'âge de trois ans elle récitait déjà des vers au grand ébahissement mêlé d'admiration de ses auditeurs.
La petite Maureen devait continuer de vivre dans cette atmosphère ” de rêve ou ‘de beau mensonge‘ qu'est Île théâtre. Jusqu'à l'âge de 17 ans, elle fréquenta les écoles d'art dramatique et, finalement, débuta splendidement aux côtés du grand Charles Laughton, débuts qui, par la sulte, la conduisirent à Hollywood, pour notre plus grande satisfaction.