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Dans les studios de
Hollywood
ur un des plateaux de R. K. O., je rencontre Cary Grant AN et Ginger Rogers. Ginger, qui est redevenue blonde, ce
qui lui sied d'ailleurs beaucoup mieux, me dit qu'elle préfère ne pas porter le même genre de coiffure longtemps, et qu'elle change à chaque film.
« Il me semble que toutes les femmes devraient changer de coiffure au moins trois fois par année. J'en connais qui ont gardé la même manière de se coiffer depuis que je les ai aperçues, il y'a dix ans. C'est un manque de diplomatie féminine. »
Qu'on se le dise!...
Grant appuie d'ailleurs l'affirmation de Ginger, en déclarant qu'une nouvelle coiffure fait souvent l'effet d'une énigme chez une femme. Ce qui n'est sûrement pas pour déplaire aux hommes qui n'apprécient et ne recherchent, en général, que ce qui les intrigue un peu... ou beaucoup...
Claudette Colbert, que j'aime toujours revoir à cause du naturel et de la bonhomie qui la caractérisent, est charmante
LE FILM
aux côtés de Fred MacMurray, dans leur leur dernier film. «La compréhension de son rôle, la vérité absolue dans l'interprétation, voilà ce qui est la clé du succès des auditoires, même les plus difficiles. Si l'on veut devenir une excellente actrice, il est nécessaire de viser au naturel. Non pas de discours pompeux, mais une interprétation sincère,
Cela me rappelle que Clark Gable me disait un jour presque la même chose, dans un langage un peu différent. Lorsqu'on lui demanda de prendre le rôle de Rhet Butler, il dit qu'il en serait heureux, mais qu'il y conserverait son propre caractère, sa personnalité, laquelle n'a rien d'un habitant du sud des Etats-Unis. Il tint parole et il obtint un beau succès. Gable reste lui-même. Il peut être sincère, sans entrer dans le tempérament ou le caractère de l'autre. Cela n'est pas facile, et seuls les acteurs consommés peuvent y arriver.
Bob Hope est un autre acteur qui reste lui-même, toujours. Gary Cooper est toujours Gary Cooper, bien que l'on ait dit que son Lou Gehrig n'avait rien à reprendre. Il resta lui-même en donnant l'impression de l'autre. Spencer Tracy, toutefois, a donné des représentations de caractères si divers, que cet acteur versatile peut à volonté, et comme en se jouant, changer de personnage. Quant aux femmes, elles peuvent interpréter des personnages fort différents d'elles-mêmes. Bette Davis, par exemple, et Joan Crawford qui est parfaite dans « Réunion » excellent dans cette calisthénie artistique. Barbara Stanwyck également. Mais, en général. « Soyez vousmêmes », reste un bon conseil à donner aux débutants.
Deanna Durbin, revenue d'une tournée de vente de Bons de Bons de la Victoire, a rapporté comme souvenir un tableau portant les noms inscrits de quelques centaines de soldats, un morceau de gâteau fait spécialement en son honneur, dans l'un des camps visités, et toutes sortes d'insignes et de souvenirs personnels que voulurent lui donner divers officiers et simples soldats en guise d’admiration.
Nelson Eddy, en ce moment en vacances, ne fait que passer en fredonnant : « Hello to the Canadians », fait-il en guise de bonjour.
Charles Boyer, dans son nouveau caractère de producteur de vues animées semble tout à fait à l'aise. Il est, au moment où je puis lui parler, occupé en pourparlers de scènes. Mais il trouve le temps de venir me serrer la main. Je prends rendez-vous, et le mois prochain, je crois que je pourrai vous apporter un aperçu de Charles Boyer acteur, directeur, producteur en cinématographie. Le film qu'il dirigera est intitulé : Flesh and Fantasy.
Partout, sur les divers plateaux visités, un travail de ruche, on ne se croirait pas en guerre, vraiment, Mais, entre chaque film, les étoiles se font un devoir d'aider à la victoire. En six mois, près de quatre mille représentations ont été données dans les divers camps des Etats-Unis par les vedettes cinématographiques, et des millions de Bons de la Victoire ont été vendus par ces mêmes stars.
Vraiment, Hollywood fait sa part dans l'effort général. Et si l'on a accusé souvent la colonie d'extravagances, c'est en ce moment, une exagération bien placée que celle qui se conduit parmi les pensionnaires des studios. D'ailleurs, tous les péchés d'Hollywood ne sont pas le fait des étoiles proprement dites, en général. Ce sont tous les faibles de jugement et de bon sens qui s'établissent à Hollywood, en quête d'aventures, et qui y vivent à l'index, sans faire semblant de rien, qui ont le plus contribué à gâter la réputation de la petite ville cinématographique.
Non, madame, mademoiselle, RAYMOND MASSEY n'est pas
le grand blasé que pourrait laisser deviner la photo ci-con
tre. Sympathique peut-être, mais charmant au possible, ça
c'est certain, Vous aVoueront ceux qui vivent dans son entourage.