Le Film (janv 1944)

N rs. Li, 4 po! JANVIER 1944 25e année, No 6 LES PUBLICATIONS POIRIER, BESSETTE & CIE, LIMITEE LE SAMEDI LA REVUE POPULAIRE LE FILM 975, RUE DE BULLION MONTREAL CANADA L°] Tél.: Plateau 9638* © Président : FRED POIRIER Vice-président : GEORGES POIRIER Surintendant : ” ALBERT PLEAU °Rédacteur en chef: GERALD ‘DANIS Chef de la publicité : CHARLES SAURIOL Directeur artis:ique : HECTOR BRAULT Correspondante à Hollywood LOUISE GILBERT-SAUVAGE Chef du tirage : ODILON RIENDEAU Le] e Entered at the Post Office of St. Albans, Vt., as second class matter under Act of March 1879. e ABONNEMENT AÉQU ES eseeecrec $1.00 D GRS tte … 51.50 (3 Heures de bureau, du lundi au vendredi : 9 h. am. à 5 h. p.m. : e NOS REPRESENTANTS : WILFRID DAOUST 20, Ile Avenue, Lachine (Ottawa, Hull, Sherbrooke. Drummondville, S.-Hyacinthe, Sorel, :Granby, Farnham, Saint-Jérôme, Joliette, etc., et les environs). A Québec et Lévis : ADELARD PARE 6, rue du Pont, Québec Aux Trois-Rivières Cap-de-la-Madeleine : PAUL LARIVIERE 1710, rue St-Philippe Trois-Rivières et au ECONOMIE ET CREATION ‘EST UN FAIT qu'aux Etats-Unis, pays Resp riche en matières premières de toutes sortes, on jouisse encore d'une abondance relative. Les effets de la guerre actuelle, évidemment, se sont fait sentir là comme ailleurs, et même si nos voisins constatent non sans amertume un certain changement dans leur mode de vie, il n'en demeure pas moins que, comparativement à presque tous les autres pays du monde, les Américains ou Etats-Uniens — comme on dit — demeurent des privilégiés. Le cinéma de nos voisins constitu?, croyons-nous, un excellent critère pour justifier cette assertion. Malgré que certaines restrictions promulguées en vue de consolider l'économie nationale de guerre, commencent à poser quelques problèmes chez les producers californiens, les cinéphiles en général, c'est-à-dire les populations civiles et militaires des nations libres et alliées, constatent qu'en somme les productions américaines de cinéma n'ont pas tellement souffert, ni dans la qualité, ni dans la quantité. Pour mieux s'expliquer cét état de chose, il est opportun de se rappeler que les grands studios de cinéma avaient su emmagasiner, conserver un matériel considérable de décors et d'ameublements. On se souvient sans doute que dans un numéro récent, «Le Film» publiait, en marge de cette réflexion, un éloquent reportage photographique ayant pour sujet les magasins d'accessoires de la MetroGoldwyn-Mayer. Or, ceci est un exemple qui fut parfaitement imité dans d'autres grands studios, tels: Paramount, Warner Bros. 20th-Century Fox, RKO Radio, Universal et autres... Ces précieux stocks, soigneusement accumulés, prennent aujourd'hui une incroyable valeur. Il est vrai que certaines ordonnances La personnalité de Katharine Hepburn, par Louise Gilbert-Sauvage ri 4-5 The Desert Song 1:24... TL NOT Merle Oberon — Lady Korda, par Louise Gilbert-Savage .. 8-9 “Old Acquaintance" 10-11. Fred MacMurray tel qu'il est 12-13 SUPPLEMENT ILLUSTTRE : Ilona Massey SN RER | Les Violons d'Ingres, par Gaspard St-Onge 22-23 Greer Garson RE Las FRS AS émanant de Washington prchibent, pour la durée de la guerre, la mise en chantier, tout décor somptueux et élaboré; mais la même ordonnance, que nous sachions, n'interdit pas l'utilisstion des matériaux qui ont servi dans des productions antérieures. Ce qui revient à dire que telle mise en scène de tel grand film d'il y a deux ou trois ans et même plus, peut. selon l'ingéniosité des artistes décorateurs, être servie de nouveau pour la plus grande joie des cinéphiles. La reprise du Fantôme de l'Opéra — qui. en passant, fut un énorme succès — démontre péremptoirement les merveilleuses possibilités qui résident dans ces stocks accumulés et conservés. C'est ainsi qu'à la Universal la reconstitution du fameux Opéra de Paris qui remontait à l'époque déjà lointaine du ‘silencieux, servit récemment dans une super-production. Ce qui peut se faire des décors proprement dits, peut également se faire pour tous les ameublements et accessoires. L'aspect d'un chesterfield peut se transformer tout aussi bien que la coupe d'un vêtement usagé. Après avoir connu l'abondance et en avoir disposé jusqu'à la prodigalité, la guerre, en ce domaine comme en tant d'autres, est venue nous rappeler que le sens de l'économie n'est pas nécessairement un obstacle à la création et à l'art nouveau. Transformer du connu en du nouveau requiert une ingéniosité, un sens artistique qu'on avait trop négligé au pays de l'Oncle Sam. Si bien qu'en ce début de 1944, on peut dire que l'industrie du cinéma n'a pas trop eu à souffrir des conséquences de la guerre. L'on pourrait même ajouter que cette cause a produit un effet favorable : celui de faire de l'aussi beau dans des conditions plus difficiles. Qui peut plus, peut moins... Nous comprendrons mieux la signification de ce proverbe après la guerre. SOMMAIRE Julie Bishop ..... .… 25 Mode”, 7." 2e RSS 26 SECTION DE RADIO : Quelles Nouvelles, par Dollard Morin | 38 Lucien Thériault 39 Potins et Nouvelles 40 Mots Croisés 42 NOTRE ROMAN COMPLET : LEONE ET SES PETITS LOUPS par Pierre Mariel 4544 RS MER