Le Film (sep 1946)

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L2 Le Film, Montréal, septembre 1946 probable que cette tendance ira s’accentuant de plus en plus. — Vous, mesdames, vous êtes musiciennes aussi ? — Oui, répond Madame Landry, ma sœur et moi, avons appris de monsieur Laliberté qui, comme vous le savez, était un grand pianiste, un élève même de Scriabine. — Ce qui signifie que vous connaissez la musique à perfection. C’est donc tout naturel que votre fille soit si bien douée. — Nous n'avons rien ménagé pour lui donner une solide formation musicale, Elle a sa maîtrise en musique. Elle apprend depuis l’âge de neuf ans et depuis quatre ans elle habitait Montréal où elle suivait des cours sous les plus grands maîtres, tels que Letondal, Jean Dansereau, Claude Champagne. Pendant six ans, elle fut l'élève d’Irène Miller, elle-même une pupille de ce grand pianiste qu'était Joseph Levine, qui vient de mourir. — Je dois beaucoup à Irène Miller, d'ajouter Jeanne Landry. C’est elle qui m'a montré à bien jouer du piano. Elle a le don de a sonorité et nous communique cette expression de jeu qui est sienne. — Joue-nous quelque chose, veux-tu, lui dit sa tante. — Volontiers. Pensive, elle se dirige vers le piano, se recueille un instant — oh, un tout petit instant, puis sous ses doigts magiques, la musique se fait d’abord entendre douce et grave, puis c’est une avalanche de notes exécutées avec une vélocité sans pareille. Tantôt ses doigts admirablement souples effleureront à peine le clavier, laissant s’égrener une douce mélodie, tantôt ils frapperont les noires et les blanches avec une telle force et précision qu’on est tout impressionné par le contraste du jeu. Jamais peut-être au cours de ma vie musicale il m’a été donné d’entendre pareille artiste. Jeanne Landry a obtenu 95.4 point sur 100, le plus haut pointage jamais obtenu aux concours du Prix d'Europe. Bientôt, elle partira pour l’Europe où elle étudiera sans répit pendant deux ou trois ans. Avant longtemps, elle se fera entendre en concerts un peu par tout là-bas et sa gloire rejaillira sur nous tous. AVIS AUX RADIOPHILES Des auditeurs trouvent étrange le fait que Radio-Canada indique aussi fréquemment les lettres d’appel des postes à ondes ordinaires, à haute fréquence et à modulation de fréquence. Radio-Canada désire rappeler que ces indicatifs aussi répétés sont la conséquence des ententes internationales. Il faut que chaque auditeur, qu’il soit au Canada ou à l'étranger, sache d’où est diffusée l'émission qu’il écoute, ainsi que le mode de transmission radiophonique employé. Il en est de même pour ceux qui sont chargés de surveiller l'usage des fréquences. Ils doivent savoir d’où provient l’émission qu’ils écoutent. Ceci permet non seulement une espèce de police de l'air, qui est essentielle, mais aussi d’obtenir des données techniques extrêmement importantes pour la construction des émetteurs radiophoniques. Lé Trois croquis de jeunes [ Suite de la page 37] le plaisir de l'entendre dans ‘“RadioThéâtre”, “Samedi-Jeunesse”, “Les Voix du Pays”, “Grande Sœur”, “Jeunesse Dorée”, “Rue Principale”, “Céleste et Valentin”, “Pierrot Latulippe” et bien d’autres émissions qui m’échappent en ce moment. En plus de ces dons de comédienne, cette petite fille est très photogénique ; rien d'étonnant qu’elle ait été choisie pour interpréter un rôle très important dans le film “Le Père Chopin” qu’elle a rendu d’ailleurs d’une façon remarquable, Si j'ajoute à cela qu'elle a joué en vedette dans le radio-théâtre anglais dirigé par Rupert Caplan, vous reconnaîtrez comme moi, que c’est une enfant extraordinaire! Ce n’est pas un conte de fée, elle existe cette petite fille et sans doute l’avez-vous reconnue ? mais oui! c’est Ginette Letondal. C’est chez le photographe Desautels que je rencontrai Gaétan Labrèche, il était accompagné de Michelle Thibault, sa gentille partenaire de la radio. Gaétan est un jeune dont l'avenir est très prometteur dans le domaine artistique. Vous l’avez entendu, à maintes reprises, dans “Histoire d'amour”, “Histoire en marche”, “L'album du souvenir”, “Madeleine et Pierre”, “Les Mémoires du Dr. Lambert”, “Le Frère André”. Elève de madame Jean-Louis Audet, Gaétan fait de la radio depuis 1941. Les. rôles qu’il préfère sont ceux d’un bon petit garçon sympathique, toujours de bonne humeur, comme Jimmy dans “Madeleine et Pierre”. — Ce n’est pas difficile pour lui, me dit la gentille Michelle Thibault, il ne se fâche jamais, il a vraiment un caractère en or. ‘ f Ses rêves d'avenir ? être une vedette à la radio et pour en arriver là, ce jeune garçon me confie qu’il se doit de bien travailler, et il ajoute : — Je suis décidé à ne reculer devant aucun effort pour atteindre mon but. Avec de telles dispositions, nul doute que l'avenir de ce garçon se présente tout ensoleillé. Ê Je vous avoue avoir pris grand plaisir à interviewer ces trois jeunes artistes ; ils ont de la franchise plein les yeux! Leur moral est excellent ; comme tous les jeunes bien nés ils ont confiance en l'avenir mais possèdent l’extrême sagesse de comprendre que le succès n'arrive pas sans effort ! Une autre qualité inestimable qui leur est commune aux trois: ils sont humbles ! cela rehausse la joie de les applaudir. ROBE-BASSE Myrna Loy, qui est sous contrat, ne porte qu’une robe d'après-midi et du soir. C’est un modèle Mainbocher, de crêpe noir. Le décolleté en pointe est accentué, et peut être facilement remonté au moyen d’une pince ou broche. Pour le dîner, elle rehausse cette toilette simple d’une ceinture de ruban taffetas noué au côté sous une touffe de fleurs gaies. Al Le doyen des programmes de CKAC [ Suite de la page 39] Un nouvel intérêt s’est ajouté depuis cinq ans à l'émission de la “Living Room Furniture”. Ce programme s’est en effet donné pour mission de découvrir les nouveaux talents canadiens et c’est ainsi que plus de deux mille candidats ont affronté le micro de CKAC. On sait que parmi ces candidats dont la première sélection est faite avant l'émission, dix des! meilleurs sont retenus pour le programme. Ces dix amateurs chanteurs ou instrumentistes affrontent alors le public du Théâtre Château, le micro de CKAC et un jury composé de cinq membres, L'un de ces candidats est proclamé vainqueur et reçoit à ce titre une magnifique montre en or. Il devient en même temps l'invité du programme suivant et participera par la suite à d’autres éliminatoires susceptibles de le conduire à la grande soirée de gala. qui clôture l’année radiophonique et au cours de laquelle un chanteur et un instrumentiste sont proclamés vainqueurs de cette difficile sélection. C’est en général pour ces candidats la porte ouverte vers la célébrité. On voit donc combien, en dehors de toute idée de publicité, ce programme peut rendre d’utiles services dans le domaine artistique puisqu'il crée une profitable émulation parmi nos jeunes talents et permet à beaucoup de se frotter au grand public. Nombreux sont ceux qui parmi nos compatriotes ont ainsi, grâce à ce programme ou d’autres émissions du méme genre, trouvé leur voie et fixé leur destinée. Disons un mot pour terminer de ceux qui ont pour mission de soigner et de surveiller la croissance de ce grand garçon de vingt-trois ans qu'est le programme de la “Living Room Furniture’... et qui, disons-le tout de suite, s’acquittent à merveille de leur tâche. Bernard Goulet, réalisateur et Maître de Cérémonie dont le moins qu’on puisse en dire est qu’il est depuis cinq ans l’âme de cette émission et qu’il en a fait ce qu’elle est; Bruno Cyr, annonceur, dont l’entrain, la jeunesse et l’aisance au micro contribuent à créer cette sympathique ambiance que connaissent les habitués du Théâtre Château et que devinent les auditeurs ; Roger Turcotte dont la popularité va croissante assiste Bernard Goulet, Gérard Champagne, ingénieur du son qui, grâce à sa compétence, permet l’utilisation de toutes les ressources d’un matériel moderne et n’est jamais pris au dépourvu par les difficultés techniques que comporte bien souvent une émission faite loin des studios et enfin, Maurice Meerte et ses dix musiciens qui, depuis six ans, apportent à ce programme leur indispensable concours et réalisent, grâce à une riche expérience, les accompagnements de candidats émus ou nerveux. “En Chantant dans le Vivoir”’ commence une nouvelle année, le succès qui fut jusqu'ici le sien continuera à lui sourire, largement, parce que ceux qui l’animent forment une équipe conduite par le même idéal, par le même désir de faire toujours mieux et de servir à la fois l’Art et la Radio.