Le Film (oct 1946)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Le Film, Montréal, octobre 1946 Le fakir s’appuya sur son bâton de bois et fit quelques pas dans la direction de la forêt lointaine : — Je pressens bien des choses troubles dans la fuite de cet homme blanc, dit-il. Je le vois en grand danger. Mais, oh ! mon jeune fils, ne t’occupe pas d'intervenir dans son destin. Laisse-le aux mains des dieux. Puis le grand vieillard eut un petit rire et, se tournant du côté de la jeune fille : — Mais celle-ci est venue un jour à la lumière pour te servir de compagne. N’aie pas peur de sa faute. Elle a laissé dans l’aventure son envie de courir après l’homme blanc. Tu es revenu, c’est donc que tu l’aimes. Epouse-la. — Je voudrais bien, répliqua Ming, mais elle, me suivra-t-elle ? — Elle te suivra, dit le fakir avec son rire saccadé. Le Chinois prit la main de la jeune fille qu’il serra légèrement : — Ton visage est comme un miroir, fitil, où l'amour s’est laissé prendre. Veuxtu marcher sur mes pas ? — Oui, répondit-elle, un peu honteuse, et il faut me pardonner d’avoir songé... à te préférer celui qui ne me cherchait pas. — Je te fais grâce, dit Ming, les yeux brillants. — Bien, répondit à son tour le fakir et, pour le reste, laissez faire Fong-Tchoue ! Pierre avait dépassé les derniers villages. Il se mit à écouter attentivement les bruits de la forêt. Il était dans une sorte de cathédrale de verdure. Les cimes végétales montaient à des häuteurs incalculables et les lianes dévoraient les branches avec vigueur. La clarté de la lune ne pénétrait que par d’étroits interstices. La nuit venait. Tout le jour, les fauves avaient dormi, et le silence avait été total, en dehors des habitations. Mais, à cette heure, il fallait se méfier. Pierre perçut, loin, le grondement d’un tigre. Puis une détonation éclata. Si c'était Alain Gueheunec! se dit-il en frissonnant. Il longea une végétation gluante, d’où s’échappait une forte senteur tropicale, Il pensait: Je vais doubler l'étape ! Il suivit une piste, Elle le conduisit à des buissons, puis à une mare vaseuse, puis de nouveau à un espace découvert. Le jeune homme était en train de vérifier son fusil, lorsqu'il entendit, assez près de lui, plusieurs coups de feu. Il tourna les yeux de ce côté et vit, émergeant de la brousse, un tigre dont les yeux étincelaient avec une expression féroce. A quelques pieds en face de la bête, un blanc épaulait. Il est presque impossible de tirer un animal sauvage à bout portant, pensa Pierre brièvement. Poussé par une impulsion subite, ayant deviné l'identité du chasseur, il se précipita entre le tigre et lui. — Prenez garde à vous, Alain Gueheunec! cria-t-il d’une voix haletante, Gardez-vous pour votre femme. En même temps, il visait l'épaule de la bête. Le tigre prenait son élan. La balle l'effleura sans le blesser. Il atteignit Pierre et, furieux, lui déchira le flanc. 35 ongez à VOUS, Madame … PRE ER TEEN TE EE A PEN TT TS LUE De tous les membres de la famille, c’est la mère qui reste le plus souvent à la maison. Monsieur va quelquefois à son club de quilles ou à son cercle, Mademoiselle va au thé ou chez des amies, le fils aîné a ses camarades, et les petits, leurs jeux. Mais vous, Madame, puisque, plus souvent qu’à votre tour, vous montez la garde du foyer, vous avez bien droit, vous aussi, à quelques moments de loisirs, n'est-ce pas ? Alors, le moyen le plus pratique de goûter, chez vous, un bref moment de détente, c’est encore la lecture de votre magazine préféré, LA REVUE POPULAIRE qu’on prépare et réalise particulièrement à votre intention. En vous abonnant à LA REVUE POPULAIRE, non seulement vous procurez à vous-même une grande source de distraction, mais vous avez de plus la certitude que votre fille aînée et même aussi votre fils et votre mari prendront également leur profit. Du reste, il en coûte si peu pour tant d'agrément, ($2 pour deux années) et puis, est-ce que charité bien ordonnée ne commence pas par soi-même ? LIRE NOTRE ROMAN D'OCTOBRE Après l'épreuve Par ANNIE et PIERRE HOT COUPON D'ABONNEMENT ——————û—û 0 me mm — LA REVUE POPULAIRE Canada Etats-Unis LED SRE RENTE ne $1,50 1: an terne $1.75 2 ans rise nue 2.00 2 :oûs RSR Re 2.50 POIRIER, BESSETTE & CIE, LIMITÉE 975-985, rue de Bullion Montréal 18, P.Q., Can.