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10 Le Film, Montréal, mars 1947
ORSQUE FRANK BORZAGE, le directeur que vous connaissez tous, était à La recherche d’une actrice pour son film en technicouleurs, “Tve Always Loved You”, il eut la chance
de rencontrer Catherine McLeod qui se rendait précisé
ment à un autre studio. “Voici le personnage qu’il me faut”, pensa-t-il aussitôt. Après un moment de conversation, il fut entendu que Catherine viendrait pour un bout d’essai, le soir même après son travail ailleurs. Tout marcha comme sur des roulettes, et la jeune actrice au sang irlando-écossais fut immédiatement retenue pour le rôle.
“C'est mon plus brillant rôle jusqu’à présent,’ déclare Catherine, enthousiasmée du film qu’elle vient de tourner. Vous imaginez quel culte de confiance je professe envers M. Borzage, ajoute-t-elle avec ferveur, et en un excellent français.
L'histoire que me raconte Catherine McLleod, pendant que nous déjeunons à Republic Productions, est presque trop belle pour ne pas ressembler à un conte de fée. Mais, à Hollywood, les faits de ce genre ne sont pas uniques. Aussi, je crois que Miss McLeod est une de celles qui sont nées sous l'étoile de la chance.
En ce moment, elle tourne un film dont le rôle est la récompense de son superbe travail, dans “T've Always Loved You”. Dans cette seconde production, nous l’y verrons aux côtés de Don Ameche dans “Gallant Man”.
Après m'avoir dit qu’elle n’est intéressée que par un seul homme, qu’il porte le nom de William Gerds, qu’elle le connaît depuis quatre ans, et qu’il est actuellement étudiant en médecine à San Francisco, et m'avoir appris qu’ils se sont fiancés au bout de quatre mois, mais qu’ils ne croient, ni l’un ni l’autre aux mariages bâclés à la hâte, elle ajoute :
“Mon slogan peut se résumer à ces deux mots: “Be yourself”. Je crois que l’on n’y perd pas à rester ce que l’on
UNE INTERVIEW
Les conseils de Miss McLeod
Par Elgé Hesse
est, tout en s’améliorant, mais sans perdre sa personnalité, pour s’englober dans une ambiance ou un milieu qui ne nous convient pas toujours.”
Le nœud de notre conversation tourne surtout autour d’une espèce de code que Catherine a mis en pratique depuis qu’elle était jeune étudiante et qu’elle espérait devenir actrice de cinéma. Et voici les articles de ce code :
“Tout d’abord, il faut avoir au moins $1,000.00 d'économie, de façon à pouvoir attendre une année, si la chance ne vous sourit pas immédiatement.
“2. Il est indispensable d’avoir une confiance illimitée en soi-même, vous affirmant que vous pouvez et que vous deviendrez le plus grand succès connu.
“3. Il est nécessaire, bien entendu de posséder [ Lire la suite page 35]
CATHERINE McLEOD ayant fait un succès de sa carrière se trouve donc parfaitement qualifiée pour donner des conseils à toutes celles qui désirent se lancer dans la grande aventure. Son plan de conduite se divise en six articles dont on trouvera le détail ci-dessus. Musicienne remarquablement douée, Miss McLeod peu souvent se passer de doubiures lorsqu'un scénario requiert des qualités de pianiste comme le démontre la photographie ci-contre.