Le Film (mars 1947)

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Le Film, Montréal, mars 1947 LES ILLUSIONS FANEES [ Suite de la page 20] — Au revoir, monsieur. Maintenant, je vais marcher seule. — Mais, mademoiselle — Inutile. Je déteste être accompagnée. — Voyons, mademoiselle. Jacqueline ... Elle se retourna, les yeux flambants de colère : .— Puisque je vous dis de me laisser tranquille ! — Bien... vexé. Mais des yeux malveillants avaient déjà remarqué Pamélan aux côtés de la nièce des Mallasoit... Le soir, tout le monde connaissait la scandaleuse attitude de la Parisienne qui sort avec l’un, puis avec l’autre, ma chère ! Car Jacqueline voyait toujours Pierre. Depuis leur rencontre au Musée Métrean, ils se retrouvaient le plus souvent possible. Leur amour s'était épanoui comme un bourgeon de printemps. Ils savaient que maintenant, ils étaient indispensables l’un à l’autre. Jacqueline avait mis Pierre au courant de sa triste existence, de son enfance heureuse ... Et le jeune homme, ému, attendri, lui disait : — Chérie... Encore un peùü de patienœæ, voyez-vous! La vie sera si belle, après ! Après! Cela voulait dire lorsqu'ils seraïent unis pour toujours... Ah! oui, elle serait belle, la vie! Un soir qu'ils s'étaient donné rendezvous au jardin public, Jacqueline vit arriver Pierre. Mais ce n’était pas son Pierre à d’allure désinvolte qu’elle aimait. Il avait une allure sombre, presque désespérée. Elle se leva, inquiète, du banc où elle s'était assise en l’attendant. — Qu'y a-t-il, Pierre ? I s’assit, et, sans répondre, mit la tête dans ses mains. — Qu'avez-vous, Pierre ? Souffrez-vous ? Répondez-moi, je vous en prie... Vous voyez bien comme vous m’inquiétez ! Maïs le jeune homme restait muet, obstinément. — Je devine, balbutia-t-elle toute pâle, en comprimant les battements de son cœur ... vous avez parlé à votre père ? L fit non de la tête. — Mais alors, expliquez-vous ? ... Vous me rendez folle... Mon Pierre... Mon chéri?... Pourquoi ne voulez-vous pas me confier votre peine ? Il releva la tête et fixa sur elle son regard embué de larmes. —Je souffre, dit-il... à cause de vous! — À cause de moi ? Elle s'était assise près de lui, s'était emparée de ses mains. —Que se passe-t-il donc ? — Il se passe que vous ne m’aimez pas, Jacqueline ... que vous ne jouez pas franc avec moi!... Mais je ne comprends pas votre comédie ! Jacqueline se redressa, tremblante de douleur et de colère : — Pierre ... Pierre... qu’osez-vous insinuer ? ... Je vous demande des explications... je les exige! — Vous savez bien de quoi je veux parler... eu plus exactement de qui ? _— Non... je ne comprends pas ! ... Pierre, vous me faites mal et vous vous faites Bon. Au revoir! fit-il, mal... Parlez! Il s’agit certainement d’un grave malentendu... car vous savez bien que je vous aime de toutes les forces de mon âme... — Jacqueline ! Un sanglot brisa sa voix. — Vous avez raison, mon aimée... Il vaut mieux que je vous dise... Elle s'était assise de nouveau près de lui... Ils se blottirent l’un contre l’autre, comme deux oisillons à l'approche de l'orage, et Pierre, tendrement, passa son bras derrière les épaules de sa petite compagne. Alors, il lui raconta tout. Des voisins étaient venus lui répéter qu’'Anatole Pamélan fréquentait le magasin Mallasoit avec une étrange assiduité. : On disait qu’il fréquentait Jacqueline, avec laquelle on l’avait vu à différentes reprises dans les rues de la ville. Ils paraissaient être en très bons termes... On affirmait même qu'Anatole Pamélan allait épouser la nièce des Mallasoit ... La jeune fille avait écouté sans l’interrompre le récit de son fiancé. Seulement, au fur et à mesure qu’il parlait, le rouge de la colère et de la honte lui couvrait le front. Elle comprenait maintenant le motif de ces visites que rien auparavant ne laissait prévoir et que rien ne justifiait. C'était donc pour elle, parce qu’il avait été encouragé en son nom! C'était trop fort! Elle comprenait aussi pourquoi il cherchait tant à sortir avec elle, pourquoi, à différentes reprises on les avait laissés seuls, dans la salle à manger ou dans la cour ! — Pierre!... Pierre!... cria-t-elle..…. j'espère que vous me croyez lorsque je vous dis que je vous aime et n’aime que vous ... lorsque je vous dis que jamais je n’épouserai un autre homme que vous... Quant à ce Pamélan, non seulement il m'est indifférent... mais je le hais... m'entendez-vous, Pierre, je le hais... et je préférerais la mort plutôt que de l’épouser !... — Chérie ... pardonnez-moi, d’avoir douté de vous! répondit Pierre en baissant ses mains tremblantes avec une touchante ferveur. VII — LA DERNIERE EPREUVE UCIENNE et Jacqueline préparaient la table pour le repas du soir, lorsque la tante Eugénie apparut dans l’entrebâillement de la porte. — Vous mettrez un couvert de plus... Nous avons un invité, ce soir! annonçat-elle. Jacqueline regarda Lucienne, l’interrogeant des yeux. Mais celle-ci ne répondit que par un sourire ironique et satisfait. — Qu'est-ce que cela veut dire ? pensa la jeune fille assez inquiète. L’attitude de ses parents l’intriguait. Depuis que Pierre lui avait révélé le sens que l’on attribuait aux visites d’Anatole Pamélan, elle comprenait certaines réticences, qui lui prouvaient qu’un plan se tramait contre elle. Cependant, en entendant l’ordre donné par sa tante, son cœur se serra malgré elle. Elle eut confusément l’impression que quelque chose allait bientôt se passer... Elle ne se trompait pas. 27 e L'illustration ci-dessus vous réserve une surprise révélatrice. Couvrez-en d’abord la partie de droite ... et couvrez ensuite la partie de gauche. La différence vous étonnera! Voilà précisément ce que peut faire pour vous le Maquillage Maybelline pour les yeux, à l'aspect si naturel, si séduisant. Les cils paraissent beaucoup plus longs lorsque foncés jusqu'à leur extrémité avec le Mascara Maybelline. 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