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Le Film, Montréal, mars 1947
méprisée. Qu'avait-elle été pour eux, la petite orpheline qui venait leur demander asile et protection ? Une servante, un souffre-douleur, une présence encombrante! :.
Oui... oui... Il fallait partir... gner Paris...
Soudain, elle s'arrêta. L'image de Pierre venait de se dresser devant ses yeux.
— Il m'oubliera ! Il le faut! Car jamais je ne serai heureuse en ce pays... Et luimême souffrirait de ma présence !
Pourtant, elle ne pouvait le quitter ainsi. Elle vint à la petite table qui lui servait de secrétaire. D’une main tremblante elle écrivit un mot d’adieu et d’excuse.
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Alors, quelque chose se rompit en elle. Il lui semibla qu’elle venait de briser le dernier lien la rattachant à ce pays. Maintenant il lui fallait partir.
Ne voulant pas revoir ses parents, ni leur expliquer quoi que ce soit, elle attendit la nuit. Elle savait qu’il y avait un train pour Paris vers 11 heures 45. Elle guetta leurs allées et venues. Elle devina qu’Anatole Pamélan partait, puis que l’oncle et la tante montaient à leur tour dans leur chambre. Un grand silence sombre et froid emplit la maison. C'était l'instant. Sa valise d’une main, ses chaussures de l’autre, elle se glissa dans l'escalier, le descendit à pas feutrés... Arrivée dans la cour, elle se chaussa.
Il y avait une petite porte donnant sur une ruelle. C’est par là qu’elle passa. Bientôt elle fut dehors.
Une heure plus tard, le train l’emportait à toute vapeur vers Paris où elle allait revenir aussi endolorie et plus désespérée qu'après son deuil... car cette fois, elle pleurait aussi son amour !
VIII — LA VOIX DU CŒUR
E PETIT déjeuner de Monsieur va être
froid !
— Tu as raison, Ezilda !
Pierre Gardon, qui rêvassait depuis un long moment, sursauta comme quelqu’un qui sort d’un rêve.
Il se tailla une tartine, la beurra, tout en se rep-ngeant dans ses pensées. L’image de Jacqueline revenait le hanter... Plus de doute douloureux dans son cœur. Il savait qu'elle avait dit la vérité. Elle l’aimait sincèrement. Lui l’adorait. Pourquoi attendre davantage ?
—Jl faut que je parle à papa dès aujourd’hui, se dit-il. Cette pauvre enfant souffre dans le milieu où elle vit... Nous pouvons nous marier dans trois semaines.
Il s'était arrêté de manger, sans s’apercevoir que la vieille Ezilda le regardait, les poings sur ses puissantes hanches.
Tout-à-coup, un coup de sonnette retentit. Ezilda disparut, puis revint bientôt, tenant quelques journaux et quelques enveloppes.
— C'était le facteur.
— Rien pour moi ?
— Si, monsieur Pierre... La voilà...
Pierre, après avoir contemplé l’enveloppe d’un air perplexe, car il ne réconnaissait pas cette écriture, se décida à l’ouvrir. Tout de suite il poussa un cri de stupéfaction tandis que ses traits se contractaient de douleur. C'était la lettre de Jacqueline.
une lettre...
«Mon Pierre aimé,
«Pardonnez-moi la peine que je vais vous faire, mais il s’est passé ce soir des événements à la maison qui m’obligent à prendre une décision terrible pour nous deux. Oui, on a essayé de me faire épouser Anatole Paléman. Ce que vous craigniez s’est produit. J’ai tant d’horreur et de peine que je ne puis plus demeurer un instant dans cette maison et dans ce pays. Je pars. Oubliez-moi, Pierre ! Mais ne me maudissez pas car je souffre comme je n'ai jamais souffert, et je vous aime de
toute mon âme. Vous avez été le clair
rayon de mon existence assombrie par les larmes. Je vous aimerai toujours, toujours... Adieu Pierre... Mon amour !
« Jacqueline. »
Pierre avait couru comme un fou à travers les rues de Saintes. Il arriva bientôt devant le magasin des Mallasoit et, en trombe, y pénétra. Avisant la tante Eugénie qui venait de s'installer à sa caisse, il l’interpella :
— Qu’'avez-vous fait de Jacqueline ? Où est-elle ?
— Jacqueline ?
Tante Eugénie contempla un instant le jeune homme aux yeux hagards. Le reconnaissant, elle se leva en hâte et lui sourit.
— Tiens ! C’est monsieur Gardon !
— Oui... C’est moi!
Il lui avait pris le bras:
— Où est Jacqueline ? répéta-t-il.
— Mais dans sa chambre! Où voulezvous qu'elle soit ?
— Etes-vous sûre qu’elle s’y trouve ?
— Cette idée !
— L'avez-vous vue ce matin ?
— Pas encore ! Jacqueline, depuis sa maladie se lève plus tard!
— Alors vous ne savez pas...
— Que se passe-t-il ?
— Il se passe que Jacqueline a quitté votre maison !
— Ma maison ? ... Ce n’est pas possible !
Elle était devenue blême à son tour. Toute la scène de la veille lui revint à l’esprit. Elle se souvint de la fuite de Jacqueline, son air d'horreur, sa fébrilité ..….
— Mon Dieu! s’exclama-t-elle.
Précipitamment, elle quitta la caisse et entra à l’intérieur de la maison. Pierre l’avait suivie.
— Je vais me rendre compte... balbutia-t-elle.
Quelques minutes plus tard, elle revint. Elle était si pâle qu’elle devait s’accrocher à la rampe.
— Elle est partie, n'est-ce pas ? interrogea le jeune homme.
— Oui... balbutia Mme Mallasoit en se
laissant tomber dans une chaise... Elle est partie... La chambre est vide... Sa valise a disparu... Elle a dû quitter la
maison cette nuit...Je n’en reviens pas... Mon Dieu! Qu'est-ce qui va se passer ? Mais il ne laissa pas à tante Eugénie le loisir de se lamenter. Il tourna les talons et quitta la maison des Mallasoit sans se retourner. Il avait autre chose à faire!
Il revint chez lui et alla droit aux appartements de son père. Le docteur Gardon était déjà dans son cabinet. Il fut bouleversé en voyant l’angoisse et la douleur qui ravageaient les traits de son enfant.
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