We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
Le Film, Montréal, juin 1947 15
nait pour la troisième fois, et cette année en emmenant des adeptes !
— C’est une vraie chance, monsieur Yves, que nous nous soyons rencontrés! disait Lilette, levant vers le jeune docteur sa petite figure toute irradiée de bonheur. Croyez-vous que le hasard fait bien les choses ? ;
— Nous nous serions sans doute rencontrés à Royan, répondit-il. Mais le voyage n'aurait pas été si agréable.
— C'est joli, Royan ?
— Papa et moi, nous trouvons ce coin charmant. Vous verrez, je suis sûr que vous l’aimerez aussi. Je vous ferai faire des excursions délicieuses ! ... À propos, vous jouez au tennis, j'imagine ?
— Bien sûr!... J’ai ma raquette dans la malle...
— Tant mieux i Nous matcherons !
Elle rit.
— J'accepte votre défi! Gare à vous!
— Vous vous baignerez aussi ?
Elle le regarda avec indignation :
— Alors, que voulez-vous que je vienne faire aux baïins de mer ?
— C'est qu’il y en a beaucoup qui viennent à la plage pour se montrer en maillot seulement !... Je ne dis pas cela pour vous, ajouta-t-il avec vivacité. C’est une remarque générale que je faisais. Vous pourriez très bien venir profiter du bon air et du soleil, et ne pas vous tremper dans l’eau une seule fois !
— Vous vous trompez! s’écria-t-elle avec une chaleur comique. Je me trempe, et même je nage !
— Vraiment ?... Maïs vous êtes une femme de sport accomplie! Je vous félicite ! É
A cet instant, un léger bruit les fit tourner la tête.
Vaincus par la chaleur, le docteur somnolait, un mouchoir sur la figure, et Mme Devoncelle, la bouche ouverte, ronflait.
CHAPITRE Il
ORSQUE LILETTE se réveilla le matin, elle se frotta les yeux. D’un bond, en pyjama, pieds nus, elle courut à la fenêtre, coula un œil.
La mer! Lilette l’aimait passionnément. C'était toujours avec un nouveau bonheur qu’elle retrouvait sur ses lèvres ce petit goût salé et ce grand vent du large qui fouette les joues et suffoque un peu...
En chantonnant, elle fit sa toilette, puis descendit faire un petit tour dans le hall.
Sa mère reposait encore, sans doute ... Lilette glissa devant sa chambre, gagna le grand escalier et le descendit lentement, afin de pouvoir examiner un peu ceux qui s'y trouvaient déjà.
Non, Yves n’y était pas.
Elle fit la moue : il était capable de dormir encore !... Quel paresseux, quand même ! ...
Un grand monsieur chauve lisait un journal, dans un coin ; plus loin, une jeune femme, aux cheveux très blonds, parlait, avec un fort accent anglais, avec un jeune
" N'est-ce pas que c'est drôle, ces petites histoires ? ... Mais attendez : ce n'est pas fini !"
Dessin de F.-L. NICOLET