Le Film (juin 1947)

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Le Film, Montréal, juin 1947 L'AMOUR EN VACANCES [ Suite de la page 20] avons décidé d’aller faire un pique-nique au phare de la Coubre, le long de la côte sauvage. Le drôle de petit tramway nous y mène. On traverse une immense forêt de pins. Je crois qu’elle a une vingtaine de milles de long. Quant au phare, il est bâti à la lisière, naturellement, et mesure quarante pieds environ. De là-haut, la vue est superbe. Voici deux fois qu’on le reconstruit, car la mer, tous les ons, gagne et ronge la côte. Il paraît que, dans quelques années, cette magnifique construction ne sera plus qu’un souvenir: l'Océan l'aura détruite. On va le rebâtir encore une fois à quelques centaines de pieds en arrière. L’escalier tourne colimaçon et il faut grimper longtemps pour atteindre la plate-forme supérieure, Maïs comme on est bien récompensé de ses peines! En redescendant, toute la bande, c'està-dire Maryse, Solange, André, un autre petit jeune homme, collégien de dix-huit ans, boutonné et timide, qui est, paraît-il, un cousin de Maryse et qui répond au nom euphonique de Théodore, et miss Maggie, étaient passés devant. Avant de m’engager à mon tour dans la spirale, je chuchotai à Guy : — Qu'avez-vous, depuis deux Guy ? Vous semblez tout changé ? Il m'a regardée avec étonnement et, m’a-t-il semblé, avec une nuance de gêne. Puis, il a souri, de ce beau sourire qui séduit malgré soi : — Vous êtes un bébé, a-t-il murmuré. Je vous aime toujours ! Notre conversation n’a pu se prolonger. Nous sommes descendus rejoindre les autres. Cette parole n'était rien et, cependant, elle m’a rassurée. jours, 15 juillet. J'étais rassurée !.. écrivais-je hier. Quelle folie ! Ah ! quel réveil! Mon cœur est brisé à jamais. C’est fini : jamais plus je ne croirai un homme. Quel mensonge, quelle duplicité ! J'écris ce soir, — cette nuit, plutôt, — alors qu’ils sont à se promener sur la plage. Moi, j'ai refusé de les accompagner. Toute la journée, j’ai dû lutter contre l’effroyable déception, la douleur épouvantable qui me broyait le cœur. Au moins, qu'on me laisse quelques heures pour pouvoir pleurer à mon aise! Maman repose. Et elle croit que je dors aussi. Pauvre maman! Heureusement qu’elle n’a rien su de cette affreuse histoire ! Elle ne saura jamais ; je serai assez forte pour garder secrète cette blessure. Mais ma vie est finie. Ah ! je le sens bien : jamais je ne pourrai avoir confiance ! Ce qui m'est arrivé? Oh! c’est si simple ! Ce matin, j'étais partie pêcher de la crevette dans les rochers de Vallières. Je me suis assise un instant derrière un gros bloc écroulé sur la plage. Soudain, j'ai entendu deux voix que jai bien cru reconnaître. Pas de doute: c'était Maggie et Guy. Par quel étrange hasard sont-ils venus précisément à portée de mon oreille ? Parce que la Providence, sûrement, n’a pas voulu permettre que je sois dupe plus longtemps de cet infâme personnage. Car j'ai entendu Guy, — mon fiancé, — avouer à cette Ahglaise qu’il l’aimait et la supplier de lui accorder sa main. — Je vous aime, je n’aime que vous ! disait-il, Et mon plus grand bonheur serait de pouvoir vous appeler ma femme ! ..… Comment suis-je restée calme, sans bouger, sans trahir ma présence ? ... Mais, lorsqu'ils sont partis, j’ai éclaté en larmes ... 16 juillet. Ce qu’il y a d’horrible, c'est la comédie qu’il faut jouer à toute heure de la journée. Je dois sourire, paraître joyeuse, indifférente ... Quel supplice ! Guy papillonne autour de Maggie. A son aise ! Moi, j’affiche également pour lui le plus parfait dédain. J’agis exactement comme s'il n'existait pas. Et, quelquefois, devant mon attitude, je surprends chez lui un geste d’énervement. Evidemment, je dois le surprendre. Il ne sait pas que je connais sa trahison... Eh bien! En analysant mes sentiments, j'en arrive parfois à me demander si je l’ai réellement aimé. Il ma plu. Est-ce cela, l’amour ? 17 juillet. Ce matin, alors que nous étions sur la plage, au tennis, Guy, après une partie mouvementée où j'avais été son adversaire avec André, m'a demandé de changer de camp. Mais j'ai prétexté une grande fatigue et j'ai laissé Solange prendre ma place. Il a paru furieux. 18 juillet, trois heures. C’est ce soir qu’Yves rentre d’excursion. Je me demande pourquoi la journée me paraît si longue ! Yves !... S'il n'y a qu’un seul homme loyal et bon sur la terre, j'imagine que ce doit être lui. Pourquoi ai-je écouté Guy ? ... Saïis-je, après tout, qui il est, d’où il vient ? ... Je me suis laissé prendre à ses jolies manières, comme un papillon à la flamme d’une bougie. Au fond, tout ceci s’est réduit à un échange de paroles. Je croyais, d’abord, mon chagrin éternel. Il était violent: ce n’était pas la méme chose. Depuis, j'ai bien réfléchi. J’ai pleuré, c’est certain. Même, quand j'y songe encore, je sens les larmes me monter aux cils. Mais est-ce l’amour bafoué qui souffre, ou simplement l’amour-propre ? Car, enfin, je n’ai jamais dit à Guy que je l’aimais!... Je trouvais agréable, séduisant, d’être celle qu’il avait distinguée au milieu de tant de jolies femmes. Moimême, n’avais-je pas reconnu qu'il ne ferait jamais un bon mari ?... Non! je crois vraiment qu'il faut baser une union éternelle sur des sentiments plus vrais, plus forts, plus durables. 27 Acceptez les invitations qui s'offrent Une soirée dansante est souvent un supplice quand elle a lieu un de ‘ces jours-là” du mois. L’on ne saurait demander à une robe de soirée légère de tomber gracieusement sur les renflements qui proviennent du port de ceintures, d’épingles et de bandes extérieures. Pourquoi ne pas adopter Tampax (porté intérieurement) et supprimer tout ennui... toute inquiétude. La méthode de protection hygiénique Tampax contribue à votre tranquillité d'esprit. Des milliers d’étudiantes, de secrétaires, de ménagères et de vendeuses ont découvert ses nombreux avantages, car Tampax (1) supprime la nécessité de désodorisants sanitaires ; (2) n’irrite pas; (3) est facile à changer; (4) et à jeter; . (5) coton hydrophile pur ; (6) une fois en place, vous en oubliez la présence ; (7) le tube-applicateur individuel en rend l’usage facile ; (8) se porte pendant le bain ou la douche ; (9) inventé par un médecin. Procurez-vous Tampax chez votre pharmacien ou à votre comptoir de produits sanitaires. Se vend en trois degrés d’absorption. Une provision d’un mois se dissimule dans votre sac à main. La boîte économique suffit pour environ 4 mois. Canadian ‘Tampax Corporation Limited, Brampton, Ontario. NI CEINTURES NI ÉPINGLES NI BANDES NI ODEUR Cette publicité est acceptée par le Journal de l'Association Médicale Américaine