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MONTREAL, MAI 1949 80e année, No 10
10 cents
LES PUBLICATIONS POIRIER, BESSETTE
& CIE, LIMITEE LE SAMEDI LA REVUE POPULAIRE LE FILM
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REFLECTEURS ET MICROS
On le dit et on le répète
GINETTE LETONDAL
u bon vieux temps, rapportent les livres de contes, les fées saluaient la naissance des enfants et, penchées sur leurs berceaux, les dotaient de qualités, heureuses ou moins heureuses, qui influençaient leur destin.
Il n’y a plus de fées, de nos jours. La vocation des enfants continue cependant d’être favorisée sinon par des enchantements, du moins par les prestiges et le lustre de leurs aïeux — qui sont d’ailleurs souvent les fées de leur jeunesse.
Ginette Letondal appartient à une authentique famille d’artistes et de musiciens. Pouvait-elle faire autrement que de s'engager dans la carrière qui est la sienne auiourd’hui ? Il y a troisquarts de siècle, son arrière grand-père donnait de grands concerts au His Majesty’s. Son grandpère, Arthur Letondal, est le délicat musicien et l’homme raffiné que chacun connaît. Son oncle Henri, enfin, a beaucoup fait parler de lui à Montréal, et il continue à Hollywood.
Ginette, elle, devait faire ses débuts de comédienne à la radio à sept ans dans “Robin des Bois”. À dix ans. elle jouait aux côtés de Victor Francen et Jaque-Catelain dans “Après l'amour” au Théâtre de l’Arcade. À onze ans, elle faisait le voyage de Hollywood et participait à de nombreuses émissions radiophoniques, avec Shirley Temple, notamment. À quatorze enfin, elle apparaissait pour la première fnis sur l’écran, toutes nattes au vent, dans “Le Père Chopin”.
Tout cela devait conduire Ginette Letondal — devenue il y a quelques mois Mme André Roche — à tenir un des principaux rôles du “Grand Bill”, la seconde production de RenaissanceFilms.
Le cinéma, bien sûr, la tente, mais pas autant que le théâtre. Elle souhaiterait monter plus souvent sur les planches, maïs l’atonie des scènes canadiennes le lui interdit. Sa plus grande joie de théâtre est d’avoir joué Hauviette, dans la “Jeanne d'Arc” de Charles Péguy. montée il y a trois ans par Madeleine Ozeray. Reste la radio. On a pu entendre Ginette cette année dans “Le Ciel par-dessus les toits”, le “Radio-théâtre Ford” et “Les Drames de notre temps”, en français. En anglais, dans “Laura Limited” et surtout “Golden Days” — son programme préféré — où elle joue le rôle d’un petit Poulbot d'Ottawa, Pierre.
Mais Pierre n'empêche pas Ginette Letondal d’être une exquise jeune femme, parée de toutes les grâces de son âge — et aussi, du talent le plus sûr. Elle est une des “valeurs” de théâtre de notre pays sur lesquelles on peut miser, sans risquer de se tromper.
DES LE PREMIER JOUR
Le lendemain de la naissance de son fils, Humphrey Bogart se rendit à l’hôpital armé d’une camera et de nombreuses pellicules et, à la grande stupéfaction du personnel, se mit à photographier le jeune Steve Humphrey, élevant ainsi son fils au rang d'étoile dès ses vingtquatre heures.
SUPERSTITION
Ingrid Bergman et Viveca Lindfors ont plus d’un point en commun: elles sont toutes deux suédoises, ont eu les mêmes professeurs à l’Académie Royale de Stockholm et enfin, elles sont aussi superstitieuses l’une que l’autre. Cette faiblesse se manifeste dans un domaine commun, celui de la toïlette. Ingrid attache une valeur magique à un kimono de soie qu’elle porte dans chacun de ses films et qu'elle revêtit même, dit-on, sous l’armure d'acier de Jeanne d’Arc. Viveca Lindfors attribue un pouvoir surnaturel à un vieil imperméable rouge qu'elle acheta, voici six ans, pour tourner un film scandinave. Cette production ayant remporté un immense succès en Suède, Viveca fut par la suite engagée par Hollywood et n’accepterait pas, à l’heure actuelle, de tourner un film dans lequel elle ne pourrait — ne serait-ce qu'un seul instant — arborer son vieil imperméable.
LEURS PHOBIES
Betty Grable ne peut pas manger de bon
appétit si elle ne connaît pas le menu du repas plusieurs à l’avance. Quand elle tourne, sa cuisinière lui téléphone au studio le menu du dîner. Gregory Peck ne peut pas souffrir les classeurs et les gens qui collectionnent les papiers. Il lit ses lettres les plus importantes plusieurs fois, puis il les déchire. Il en est de même de ses contrats qu'il ne lit jamaïs: il les confie à ses hommes d’affaires. Dan Daiïley ne porte jamais de montre et arrive touiours en retard ou en avance. Linda Darnell, l'héroïne d’'Ambre, elle a la phobie des bateaux et n’a jamais accepté de mettre le pied sur l’un d'eux. Cette actrice ne voyage qu'en avion.
LA PROCOCE LIZA
Liza Minnelli, la fille de Judy Garland et de Vincent Minelli. n’a que trois ans, mais elle a déjà fait son début ‘à l'écran et joue avec sa mère dans “In the Good Old Summertime”. Liza est déjà coquette, aime les cosmétiques et le grimage et ne veut pas rester à la maison quand sa mère part pour le studio.
L'ART D'ETRE GRAND-MERE
Il y a quelques années le mariage d’une vedette féminine ou masculine était considéré à Hollywood comme une catastrophe. Finalement, on accepta le mariage, puis les enfants. Un jour, on apprit avec stupeur qu’une étoile allait être grand-mère ... Il s'agissait de la plus séduisante de toutes, Marlene Dietrich et l’espèce de vénération que lui portent les Américains n’en fut que plus forte et plus sincère. Marlene a tourné depuis “Les Anneaux d’or” et “La Scandaleuse de Berlin”, où elle démontre bien que son talent d’actrice vaut bien son charme.
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