Le Film (mai 1949)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Le Film, Montréal, mai 1949 Jane répéta très nettement ce qu’elle venait de dire, et s’attira ainsi cette question : — As-tu bien réfléchi avant de prendre une décision, petite ? — Oui, Père... — Voyons, voyons. tu ne le connais même pas cet Américain ! Tu n’as fait que le rencontrer, et bien par hasard encore. Aussi ne peux-tu déjà l'aimer... — Je ne l’aime nullement. — Et tu veux l’épouser ? Jane, mon enfant, je ne donnerai jamais mon consentement à une union que j'appréhenderais de voir devenir malheureuse. — Pourquoi le serait-elle ? — Puisque tu n’aimes pas ce Parker... — Il y a des mariages de raison. — Je sais Alors ce serait pour sa for tune que tu épouserais ce garçon ? Il eut une moue significative et ajouta : — Moi, qui ne te croyais pas intéressée ! — Pour moi? Certes non. — Pour qui donc, alors ? interrogea sévèrement l'ingénieur. — Ecoute-moi, Père et tu jugeras si j'ai raison, en agissant comme je le fais. — Voyons. — À l'heure actuelle, l'établissement de ta fille et son bonheur futur dans la vie est ton unique souci, je le crois du moins. — C'est vrai. — Tu as lutté et malgré tout, nous sommes toujours dans une situation de fortune relativement modeste, qui ne me permet pas d’aspirer à faire un beau mariage. L’ingénieur détournant son regard, baissa la tête et murmura d’une voix sourde : — Tu as raison. Comme tant d’autres inventeurs, je n’ai pas eu de chance... Mais il n’y a pas eu de ma faute. Faiblement, il s'excusait presque. Jane pourtant, sans paraître y prêter attention, reprenait : — Une occasion unique. s'offre à moi d'assurer à jamais la tranquillité de tes vieux jours, sans oublier non plus mon parfait bien-être et je la laisserais échapper ? Ce serait pure folie de ma part... Hébrard, toutefois, en revenait toujours à son argument capital : — Mais enfin, puisque tu n’aimes pas M. Parker !.… Très nettement Jane s’expliqua, en levant ses beaux yeux sur lui, le regardant bien en face : — Jamais je n’aimerais personne dans la vie... En ce moment sa pensée se reportait sur son fiancé disparu, Daniel, victime de l’accident du « Triton ». Hébrard qui ignorait tout de son idylle passée, se méprit sur le véritable sens de ses paroles. — Allons donc! gronda-t-il avec un haussement des épaules. Est-ce qu’une jeune fille de ton âge doit dire de pareils enfantillages !… Qui te dit que tu ne rencontreras pas un jour l’homme capable de savoir parler à ton coeur ? Jane demeura un instant silencieuse. Un dernier combat se livrait en elle, lutte intime dont elle devait sortir victorieuse. — Enfin, s’écria-t-elle avec décision, ma résolution est bien prise et elle est irrévocable : j'épouserai M. Parker ! L'ingénieur réfléchit longuement, puis. répartit : — Il y a une chose encore que je dois te dire Parker m'a demandé, au cours de notre entretien si. jamais. tu avais déjà éprouvé. un sentiment d'affection. pour quelqu'un. Enfin tu me comprends... — Et que lui as-tu répondu ? — Que ton coeur était parfaitement libre de ce côté-là. — Tu as eu raison, Père, approuva-t-elle aussitôt. «M. Parker n’a aucune crainte à avoir. Il n’est pas âme qui vive dont le souvenir me tiendrait au coeur. — Comme tu me dis cela, petite! s’étonna un peu l'ingénieur. On dirait que tu as une arrière-pensée. Ah ! si je savais cela, je te refuserais mon consentement... — Je suis majeure, répliqua-t-elle avec une fermeté que son père ne lui connaissait point encore. Ne l’as-tu pas dis toimême à M. Parker ? Hébrard se leva, s'approcha de sa fille, et la saisissant dans ses bras, il l’étreignit contre sa poitrine. Puis déposant un baiser sur son front, il balbutia : — Jane, mon enfant. Ce que tu faislà est peut-être le sacrifice de toute ton existence. Réfléchis bien... — C'est tout réfléchi, Père. S'il y a réellement sacrifice, je le fais de grand coeur. pour nous deux. : «J'aurais la richesse. Toi du moins, tu auras le bonheur. N'est-ce point là partager la poire en deux ? L’ingénieur ne répondit rien. Il laissa Jane se dégager de son étreinte et s’affaissant ensuite sur son siège, il se cacha le visage dans les deux mains. Sa poitrine se soulevait en longs sanglots tandis que d’une voix faible il murmurait : — Dire que j'aurai travaillé toute ma vie, pour arriver à quoi ? À être un pauvre inventeur tirant toujours le diable par la queue, perdu dans ses rêves chimériques qui ne lui rapportent jamais que des bénéfices imaginaires. Un raté, quoi. comme tant d’autres !.… Jane, en l’entendant parler ainsi, se sentit prise d’une grande pitié pour son malheureux père, se dévouant pour leur bien-être sans parvenir à un résultat quelconque. De plus en plus, elle était convaincue que le sacrifice qu’elle s’imposait était nécessaire.…. D'ailleurs, pensait-elle en cherchant à se raisonner, y avait-il vraiment un tel sacrifice de sa part, puisque l’homme qu'elle avait aimé n'était plus et qu’elle savait ne jamais pouvoir chérir un autre que lui, s’abandonnant au pieux et doux souvenir du passé ? Doucement Jane s’approcha d’Hébrard, s’agenouilla devant lui et, attirant à elle les deux mains qu’il tenait encore à son visage, elle les caressa de sa tête mignonne et dit bien bas: — Allons, père, il ne faut pas te lamenter ainsi, ni parler de la sorte. Pourquoi ?.… Puisque je vais être riche, riche... oui, très riche. Combien de jeunes filles ont fait pareil beau rêve et ont ensuite vécu heureuses.. oui, bien heureuses d’avoir trouvé Photo non retouchée TROUVE Examinez bien cette tête de femme. N'est-elle pas jolie? Pas un pli, pas le moindre ride. Pas étonnant qu’elle passe pour beaucoup plus jeune que son âge... 35 ans! C'est qu’elle a enfin trouvé le secret de la fraîcheur et la jeunesse du teint. Et vous... donnez-vous à votre épiderme les soins qu’il requiert ? Protégez-vous contre la rugosité et la sécheresse de la peau ainsi que les rides, qui vieillissent avant l’âge. Voici une crème à triple-action sans pareille — Cold Cream Noxzema — ‘qui contribuera à rajeunir votre teint. Elle vettoie à fond, renouvelant la texture de la peau. Elle en adoucit la rugosité et en estompe les petites rides. Elle simule — donne au teint défraîchi une vie nouvelle. Essayez le Cold Cream Noxzema pendant 10 jours seulement! Voyez si’ votre visage ne paraît pas plus frais, plus jeune. Aux pharmacies et rayons de cosmétiques. 214, 394, 63. Améliorez votre apparence, jouissez Vous aussi d’une belle taille aux lignes harmonieuses. Les PILULES PERSANES donneront à votre poitrine cette rondeur et cette fermeté si recherchées. $1.00 la boîte, 6 boîtes pour $5.00. Dans toutes les bonnes pharmacies où expédiées franco par la malle, sur réception du prix. 1 Société des Produits Persans Pilules (08, rue Notre-Dame, Est, Lstires Persanes À D E x à E CT I V E S » Agents secrets. Hommes ambitieux de 18 ans et plus demandés partout au Canada, pour devenir détectives. CANADIAN Casier 25, Station T. Ecrivez immédiatement à INVESTIGATORS INSTITUTE, Montréal, P.Q.