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Le Film, Montreal, septembre 1949
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Edwige Feuillère
OICI une grande dame du ci
néma français, par l'allure,
le charme et le talent. Un
journal parisien l’a qualifiée de Parisienne de province. C’est exact car elle est née à Vesoul où son père était entrepreneur de travaux publics.
Le goût d’Edwige Feuillère pour le théâtre date de son enfance. C’est au cours d’une fête scolaire qu’elle est montée pour la première fois sur les planches pour jouer... non, ne cherchez pas, vous ne trouveriez jamais : Riquet à la Houppe. Elle avait alors treize ans.
Bientôt, elle délaissait à la fois la scène et l’école pour entrer dans les bureaux de son père en qualité de sténo-dactylo. Puis, ce fut l’arrivée à Paris où elle parvint à s'inscrire au conservatoire. Elle ne tarda pas à obtenir un premier prix de comédie dans la Parisienne, de Becque, pièce qui ne vieillit pas et convient à toutes les époques.
Quant aux débuts d’Edwige Feuillère au cinéma, ils furent des plus modestes puisqu'elle parut pour la première fois sur l'écran dans un film depuis longtemps oublié et qui méritait de l'être : la Fine combine. Il y avait de quoi se décourager, aussi retourna-t-elle à la ComédieFrançaise où elle joua le rôle de Suzanne, dans le Mariage de Figaro. C’est alors que celle qui s'appelait jusqu'alors, Cora Lynn, changea de nom en épousant le comédien, Pierre Feuillère.
En 1933, Edwige Feuillère revenait définitivement au cinéma pour y connaître de merveilleux succès.
Il serait fastidieux d’énumérer ici les titres de tous ces films dans lesquels elle eut pour partenaires des artistes comme Pierre Richard-Wiïlhn, Louis Jouvet, Jean-Louis Barrault, Jean Marais. Mentionnons pourtant, parmi les plus récens: la Duchesse de Langeais, l’Idiot, l’Aigle à deux têtes.
Tout dernièrement, Edwige Feuillère a tourné un film en Angleterre : Woman Hater, avec Stewart Granger, et depuis elle est devenue, paraît-il, la coqueluche du public britannique.