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UNE INGENUE DE FRANCE A HOLLYWOOD
( Suite de la page 4)
son bas âge, elle ne peut dire pourquoi, elle éprouvera le désir de devenir un jour actrice de cinéma, non pas en France, mais à Hollywood. “C'était comme une hantise, expliqua-t-elle, je voyais une photo d'Hollywood, et avant d’avoir vu les films, je me disais: “Moi aussi, un jour, je serai comme celles-là”.
C’est pendant qu’elle travaillait en qualité de vendeuse de parfums dans un magasin de Paris, que fut institué le concours “Pygmalion” où il s'agissait de découvrir une jolie fille sans maquillage et de l’éduquer, de l’entraîner, de l’embellir, d’en faire enfin une femme de bonne société pouvant être reçue dans tous les salons, comme dans la pièce de George Bernard Shaw. La chance voulut que l’on remarquât cette avenante vendeuse de parfums, aux yeux bleus.
“C’est alors que l’on s’empara de moi, dit-elle, en accentuant cette déclaration de gestes que je ne puis vous décrire. On me maquilla, on m'’habilla des pieds à la tête. On me transforma de Cendrillon en princesse, j'en souffrais, mais j’adorais cela.
Je fus transplantée du faubourg de Valois Perret, aux Champs-Elysées. Vous voyez Ça d'ici. Je vivais un rêve magnifique mais éreintent, car on ne me laissait pas le temps de souffler. Grimée, munie de toutes les lecons de maintien, de diction, etc., etc., on me lançait dans le monde,
on m'ouvrait toutes les portes, je saluais, .
serrais des mains, écoutais des compliments, resaluais, et la nuit venue, après les douze coups de l’horloge, comme Cendrillon, je tombais, exténuée sur le douillet oreiller dans le joli appartement que je n'avais pas encore eu le temps d’admirer.
La duchesse de Windsor m’ayant entendue chanter (car, je ne vous ai pas dit que je chantais des chansons de cafés, sans lecons, cela m'était une chose naturelle),
donc la duchesse m’ayant entendue à Cannes, me pria de venir chez elle. J’y chantai devant toute la société de la Riviera. On me combla partout de gentillesse, puis, de retour à Paris, il fallait s’y attendre, je devins amoureuse d’un officier américain, que j’épousai. Je vins avec lui en Californie, mais ici notre union ne marcha plus, et nous nous sommes séparés à l’amiable. Maintenant, je dois travailler pour gagner ma vie.
C'est pendant que Denise chantait dans les cafés à la mode de Hollywood qu’on lui confia des petits rôles dans “What Price Glory”, “To The Victor”, et au théâtre Circle, endroit où l’on encourage les jeunes talents, dans une version anglaise du “Médecin Malgré Lui’. Alors vint le scout de M.G.M. à la recherche de la seule actrice devant jouer dans “Underground”, un film où elle a pour partenaire des vedettes comme Van Johnson, John Hodiak et Marshall . Thompson. Avant même qu’on lui apprit les antécédents de Denise au cours de ses travaux de guerre, et son internement dans les camps nazis, il l’avait désignée à cause de sa personnalité dynamique, comme une trouvaille pour le rôle de “Underground”. Dans ce rôle, l'héroïne aussi se nomme Denise. Ce film, tout le monde s’y attendait, devrait faire une étoile de celle qui en se tapant sur les doigts fut, sans le savoir, une héroïne de guerre.
Il y a deux jours, Denise Darcel vient d’être nommée “Colonel” honoraire de la Légion américaine des Anciens combattants pour 1949, parce que, après enquête, les représentants de ce groupe d’anciens soldats en sont venus à la conclusion que, ayant gagné ses épaulettes avant ses vingt ans, elle se trouvait, en outre, la jeune actrice offrant le plus de promesses de succès pour 1949.
L. G.-S.
VEDETTES ET ACCESSOIRES
( Suite de la page 5)
Don Juan, lance par la fenêtre avant de s'y jeter à son tour; l'horloge de À Woman's Vengeance qui en marquant à l’avance l’heure que Jassica Tandy croît être celle de l'exécution, la pousse à confesser son crime au médecin de la famille.
Dans Carnet de bal, Marie Bell, l'artiste française bien connue, relit, non sans mélancolie, les noms des danseurs qui lui faisaient la cour au temps lointain de sa jeunesse. On voit alors passer sur l’écran la vie de chacun ces soupirants de jadis. Le Carnet de bal est donc la raison d’être de ce film.
De son côté Flesh and Fantasy se compose de trois épisodes indépendants dont
les vedettes sont, à tour de rôle, Charles Boyer, Edward Robinson et Paul Robson, mais on peut prétendre à juste titre que le personnage principal est un habit de soirée. Ce vêtement est le seul lien qui existe entre les diverses parties du film parce qu'il est porté successivement par les trois héros et que sur chacun il attire le malheur. Le vieil habit a lui-même un triste sort puisqu’il devient la loque dont un fermier drape l’épouvantail qu’il place dans son champ
afin d’éloigner les oiseaux pillards. Peut-.
on imaginer une plus lamentable fin de carrière ?.…
Le Film, Montréal, septembre 1949
” TROIS DE QUEBEC ”
( Suite de la page 9)
jour en France qui semble avoir été déterminant sur l'orientation de sa carrière.
Dès son retour au Canada, en effet, elle commence à écrire En 1937, elle entre à l'Action Catholique cù elle se fait connaître par de nombreux reportages. Puis elle publie des nouvelles, des contes et plusieurs récits de voyages dans diverses revues et journaux, en particulier la série de ses “portraits de femmes” qui à l’époque furent très remarqués. Sa carrière à la Radio se poursuit par les émissions “Les voix du Pays” et “Images de Québec” préludant aux sketches de “La petite revue de C.B.V.” dont elle assure la rédaction pendant près de deux ans. Charlotte Savary s’est vue récemment confiée par la direction de Radio-Canada la rédaction d’une chronique hebdomadaire sur l’activité intellectuelle et artistique de Québec au cours de l’émission collective “Montages” que l’on entend le vendredi soir.
André Giroux est né à Québec en 1916. Après ses études secondaires, il a donné des cours de littérature française et il a été fonctionnaire au Secrétariat de la Province, en plus de collaborer à des journaux et à des revues.
I a fondé la revue “Regards”, en 1940, et il en assuma la direction pendant deux ans. Pendant la guerre, il a prononcé plusieurs causeries à Radio-Canada, dont cinq sur “La Conscience chrétienne chez François Mauriac”.
L'automne dernier, il a publié son premier roman “Au Delà des Visages”, qui a remporté un grand succès. Cet ouvrage lui a mérité le prix Montyon de l’Académie française. Il est marié depuis trois ans.
Né à Québec en 1919, Roger Lemelin est sorti brusquement de l’obscurité en 1944 pour commencer une fulgurante carrière littéraire avec son roman “Au Pied de la Pente Douce”. Traduit aux Etats-Unis et publié en France, ce roman lui a mérité le Prix littéraire de la Province, deux Bourses Guggenheim et un prix de l’Académie Française.
En octobre 1948, son deuxième roman, “Les Plouffe”, paraissait et il atteignait en six mois le quinzième mille. Ce dernier roman a fait élire Roger Lemelin à la Société Royale du Canada, dont il est le plus jeune membre.
Paul Le Gendre, le réalisateur en chef du poste CBV, à Québec, est né dans la capitale en 1922. Il commença sa carrière à la radio tout en suivant des cours à la Faculté des Lettres et à la Faculté des Sciences sociales de Laval. Il en sort avec
le grade de Maître en Sciences Sociales, Politiques et Economiques, après avoir présenté une thèse fort remarquée sur la “Publicité radiophonique”.
On se rappelle les programmes que Paul Le Gendre a produits depuis cette époque: “La Petite Revue de CBV”, “Sérénade à la brise”, “Au gré de la Bohème”, “Escales”, ‘Les Peintres de la Chanson” et bien d’autres ont précédé la nouvelle émission que vient de lui confier la direction générale de Radio-Canada: “Trois de Québec”.