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Le Film, Montréal, Novembre 1950
l'Histoire de l'industrie du cinéma illustrée par des photos extraites de films
par BASIL WRIGHT
(Exclusif au ‘’FILM'')
ES photographies tirées des films ont une qualité qui leur est propre. La base du cinéma étant le mouvement, ces photographies représentent, dans leur essence, la contradiction absolue du moyen avec lequel elles sont supposées être liées. Dans sa préface à “Movie Parade”, Paul Rotha, bien à propos, souligne ce point. En effet, il va jusqu’à indiquer ce que ce livre ou tout autre livre sur la photographie, ne peut pas faire. «“Movie Parade”, remarque-t-il, ne dit
pas grand’chose de la technique du film et ne dit rien du stimulant qui aiguillonne et qui nous est donné par un moyen capable de montrer le mouvement. Il ne dit rien non plus des résultats du mariage du son et de l’image, ni des poss:bilités qu’il ouvre. On ne saurait donner une idée exacte de l’art de l’acteur, ni du rythme qui fait la qualité même du film... »
Toutefois, “Movie Parade” (publié pour la première fois en 1936 et qui reparaît aujourd’hui en nouvelle édition revisée)
est un livre dont ne peuvent se passer tous ceux qui s'intéressent à l’art cinématographique ou à l'influence sociale du cinéma. Si les photographies empruntées au film ne représentent pas la qualité du film, elles peuvent, du fait même que ce sont des images, nous rappeler d’une manière vivante les films que nous avons vus et nous permettre, parfois, de comparer, sur une longue période, les divers aspects de la production des réalisateurs. Par-dessus tout, elles nous donnent une merveilleuse occasion de nous laisser aller aux plaisirs de la nostalgie, A la mémoire, revient le souvenir de films vus il y a de longues années et peut-être oubliés ; nous pouvons même avoir la joie d'étudier les photographies tirées d’un film célèbre que, par suite de circonstances imprévues, il nous a pas été possible de voir.
LE SUCCES DU FILM SONORE
Ouvrant “Movie Parade” au hasard, je tombe sur une page contenant des photographies de “Wedding March” (la marche nuptiale), de . Stroheim, “Shanghai Express” (avec Marlène Dietrich et Warner Oland), de Sternberg, “Piccadilly”, de Dupont, ainsi que du premier film d’Anthony Asquith “Shooting Stars” (les étoiles filantes). Immédiatement dans mon esprit c'est un flot de souvenirs, des souvenirs qui me rappellent non seulement ces films particuliers, mais aussi cette extraordinaire période de 1928 à 1932 qui a vu Ja fin du film silencieux et l’avènement du film parlant qui allait ouvrir au cinéma une nouvelle ère.
Deux des films de cette page, “Piccadilly” et “Shooting Stars”, étaient anglais, ce qui m'incita à ouvrir avec plus d’attention les autres pages de “Movie Parade” afin de voir quelle contribution l’Angleterre a apportée au cinéma mondial au cours des 50 dernières années.
Une toilette originale de LANA TURNER, créée à son intention par Helen Rose, experte dessinatrice des studios Metro-Goldwyn-Meyer. L'artiste porte cette blouse, inspirée du populaire jeu de Canasta, dans son plus récent film: A Life of Her Own, alors qu'elle a Ray Milland comme par
tenaire.