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4 Le Film, Montréal, août 1951
UNE INTERVIEW
LA GRANDE
Par Louise Gilbert-Sauvage
EST par une déclaration qui n’a rien de vain et qui peint bien un caractère peu enclin à l’ostentation, que débute mon a entrevue avec la grande dame du théâtre, nie à de la radio et du cinéma américain: Helen Hayes.
Tout le monde chuchote que déjà vous serez sans doute, encore une fois, l’une des élues aux nominations académiques pour 1951, lui ë dis-je, après avoir assisté à l’une des scènes de My Son, John.
«Tout le monde est bien gentil, en vérité. J’en serais d’ailleurs fort heureuse. J'espère, au moins, que je ne ferai pas «un flop ». J’ai complètement confiance en mon directeur, Leo McCarey. »
Comment vous sentez-vous en vous retrouvant devant la caméra, après Broadway et tous les applaudissements ?
«Cela semble un peu étrange pour les premières scènes. Au début, je me sentis un peu terrifiée. Cependant l’habitude de la radio aide beaucoup. Je n’ai pas eu trop de difficulté à me réhabiliter à la technique du cinéma. ».
Quel fut votre plus grand problème de réadaptation ?
« Le mouvement, la gesticulation surtout me fut une surprise. J'aurais cru qu'après le théâtre, où les mouvements sont lents, cette difficulté ne se fût pas présentée en face de la caméra. »
«Ce à quoi je m'habitue le moins facilement répond-elle à ma pensée, c’est. au travail, de neuf heures à six heures. Cela m'horripile de songer que je dois jouer le drame l’avant-midi. C’est, bien entendu, affaire d’accoutumance, mais, nous sommes pétris d’habitudes qui ne se délogent pas facilement, n'est-ce pas ? »
Miss Hayes n’a pas à s'en faire, car tous ceux qui vont la voir tourner dans My Son, John, en reviennent enthousiasmés.
Et puis il y a la personnalité d'Helen Hayes, cette chose merveilleuse qui la suit partout. En effet, le théâtre moderne ne connaît pas de dynamisme supérieur à celui de cette artiste de la scène, de la radio et du cinéma. Et je ne connais pas de film plus impatiemment attendu que celui que tourne présentement celle dont le magnifique talent interpréta si bien en 1932, The Sin of Madelon Claudet, qui lui valut un Oscar, dès ce début.
HELEN HAYES est revenue à l'écran avec My Son, John. Ci-contre, de haut en bas, Helen Hayes prête serment. — Le directeur, LEO McCAREY s'applique à rendre le film plus réel, plus authentique. — Helen Hayes cause avec son fils John, rôle joué par ROBERT WALKER. On sait que le fils cause bien des soucis à sa mère et qu'elle cherche à le raisonner.