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LA CITÉ DES CAMARADES
(Production de la Goldwyn Picture Co. Voir autres gravures page 6)
_ FRANK MELBURY (Tom Moore) est un rebut de la s0-ciélé, sans domicile et sans amis sauf un vieux bonhomme “Lowey” qui a pour lui l'affection d'un ch‘en fidèle,
Frank n'a pas loujours élé ainsi; {1 a eu jadis un avenir superbe comme architecte et son instruction a été très soignée ,
Le voici donc au bas de l'échelle sociale. Poussé par la faim el par les conseils de son compagnon Lowey, il eonço't le projet de cambrioler une riche résidence. Or, pendant qu'il accomplit son vol, l'odeur lui arrive de certains mels dans la cuisine. Il quille le boudoir où il a pris des bijoux de grand prix et va satisfaire son appétit, après quoi, cédant à un mouvement d'honnèleté et peut-être de remords, il retourne à l'élage supér'eur pour remeltre en place les bijoux dérobés mais il n'en a pas le lemps car il se laisse surprendre dans celte opération par Regina Barry (Scena Owen). La jeune fille comprend que Frank n’est pas un bandit ordinaire et elle lui permet de s'en aller sans être inquiété.
Surpris par cetle clémence qu'il n'espérait point, Frank fil un retour sur lui-même, il comprit la bassesse de la vie qu'il avait menée jusque-là et il résolut de se réhabiliter aux yeux de la sociélé et à ses propres yeux.
1 existait un elub spécial dont le but était d'aider ceux qui élaient dans son cas à reprendre une place honorable dans la vie. Son vieux copain Lowey fit la grimace quand il apprit que Frank avait décidé de réclamer l'appui de ce club, il chercha à l'en délourner, mais voyant que ses arguments n'étaient pas écoulés et ne voulant pas se séparer de son ami, il le suivit au club. Il avait toutefois la ferme volonté de ne pas profiter des conseils qu’on pour
_rait lui donner là.
Peu après ces évènements, Frank eut la chance d'obtenir un emploi chez un archilecte Ralph Coningsby. Un jour, une dame, Mme Sterling Barry vint prendre connaissance de l'état d'avancement de travaux qu'elle a ordonnés; sa fille élait avec elle et, à sa grande stupéfaclion, Frank reconnut, dans la jeune fille, celle à qui il avait volé des bijoux.
L'imprévu de cette rencontre remua profondément les
* in © MEQTYY COMRADES : Goldwyn Pictures
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LE PANORAMA
souvenirs du jeune homme; les jours qui suivirent mirent encore en présence l'ancien cambrioleur et la jeune fille, Régina, qui ne se doutait nullement que Frank et le voleur de jad's étaient la même personne.
La sympathie qui s'élait établie entre les deux jeunes gens fit rapidement place à une amitié plus solide, laquelle, à son tour, céda la place à l'amour.
Frank, pourtant, avait des remords de sa conduite passée et surtout la crainte incessante que Regina vint à le reconnaitre. Dans cet état d'esprit, il n'osait pas demander la jeune fille en mariage el ce qui acheva de lui torturer le coëur, ce fut d'apprendre que celle qu'il aimait était fiancée à un autre, le Dr Stephen Cantyre.
Cette situation était intolérable; elle devait prendre fin d'une manière ou d'une autre. Loyalement, Frank résolut de rendre les bijoux à Regina et de lui avouer la vérité. Hélas! le résultat de cet acte ne fut pas à la salisfaction du jeune architecte. Cédant à un sentiment plus fort qu'elle devant l'évocation du passé et bien qu'ayant le coeur brisé, Régina se détourna du pauvre amoureux.
Pour calmer les grands chagrins, il faut des remèdes énergiques; Frank réalisa que le voisinage de celle qu'il aimail sans espoir maintenant lui élait trop douloureux et il décida d'aller chercher l'oubli au loin.
Le régiment? Pourquoi pas? Malgré sa discipline dure parfois, c’est un semblant de famille pour ceux qui sont restés seuls au monde... Frank s'enrôla dans l'armée canaldienne et fut envoyé à Halifax.
11 portait depuis peu de temps l'uniforme quand eut lieu la catastrophe qui devait bouleverser le monde entier Frank fit vaillamment son devo:r et conquitl, avec l'estime de ses chefs, le rang d'officier qui élut pour lui la com plèle réhabilitation.
Puis ce furent la blessure, le séjour à l'hôpital, la convalescence.
A ce moment, Régina était sur le point d'épouser le Dr Cantyre; la nouvelle lui parvint de ce qui était arrivé à Frank et la lumère se esprit. Elle aimait...
Elle aimait celui-là seul qu'elle avait rejeté el, en hâte elle partit le revoir. L'entrevue fut pleine de douces émo
fit dans son coeur comme dans son
lions; une fois de plus Gupidon eut le sourire vainqueur de ceux qui gagnent enfin les combats difficiles, et Frank enfin réunià celle qu'il aimait en conclut que, même dans les instants les plus difficiles de la vie, un homme ne do! jamais désespérer d'un avenir meilleur.
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