Le Panorama (nov 1919)

EI. Reconnaissons ce qui est. Depuis D Lai nos gazelles cinématograD phiques animées ont eu toules facili_ tés pour prendre ces vues de victoire Si qui ont fait fureur sur lous les écrans. EN C'est ici que s'impose le rôle sou| veraimjoué par le plus formidable | moyen de propagande qui existe au JE monde: le cinéma. _£ _ On se rend compte en haut lieu, de F quelle action il peut être dans n0$ provinces, à l'étranger, pour le resplen dissement du Canada immortel et de |A] ses glorieux enfants,f et surtout de K quel rayonnement d'influence il est le plus ardent foyer? Il est de fait que cette méthode d'information tend à remplacer, / de plus en plus, les vieux cl'ehés de _ compte-rendu, toujours les mêmes, ebrédigés de “chic” avant même l'accomplissement des événements. -Il restera fameux dans le bélisier © des reporters-express, le comple renÀ dude ce journaliste qui, du haut du [KA Goliath, avait vu nettement et distineLS tement les maréchaux français porter, [ pendant le défilé, la main à la hauteur | de leur ‘chapeau à plumes”. * JE Aujourd'hui, le public. n'accorde plus de confiance qu'aux documents photographiques et à l'irréfutable preuve du cinéma. Les illustrés s’ar[A rachent et les salles consacrées à la Déesse Lumière ne désemplissenk pas, tant sont violents chez les hommes la faim de savoir el la soif de Vérité. Seul, de tous les moyens d'informaion connus, le cinéma peut donner à ous ample et complète satisfaction. Lo temps est proche où chacun sera abonné au journal vivant comme on l'est aux illustrés, el ce sera vraiment “confortable de recevoir chez soi, non pas seulement le compte rendu d'une cérémonie... mais la cérémoI nie elle-même, vue sous loutes ses formés par les mille prunelles cinémalographiques. En attendant cet heureux temps, on ne saurail trop insister pour que les pouvoirs publics facililent le plus possible, comme ils l'ont fail récemment, rendons-leur celle jusEce, + la tâche de.cel informalenr impartial. Le vinémaest entré dans nos moeurs. Le public ne peut plus s'en passer. Considérons que les projeclions en font foi, l'appareil einémalographique figure toujours en place d'hon_neur, On a compris que ce témoin des _aictes publics ne devait pas être con_sidéré comme un gêneur, mas bien comme LR des Etats. Sa nécessité? Son utilité? Songeons que toutes les phases du défilé de la Victoire, à Paris, cet été, ont pu être projetés devant le public, l'après-midi du 14 juillet, dans les établissements-du boulevard... Le soir, plus de cent établissements les passaient devant une moyenne de cent mille personnes à Paris! avant même qu'un seul cliché photographique ne soit paru dans un journal quelconque. Considérons, de plus, qu'un journal imprimé de moyenne vente tire à 40,000, Je ne parle pas des mastodontes de la quotidienne étrangère, qui tirent au million. Voyez de quel cûté se trouve le handicap du nombre, de l'exactitude et de la rapidité. Et ooncluez avee les fervents du ciné, que le journal vivant d'actualités einématographiques est le roi du jour... qui a sur ses confrères en couronne fermée, l'avantage d'être indétrônable... et indéboulonable. Ce qui, en des temps fertiles en changements, est à considérer. PRESQUE JUMEAUX Eddie Lyons et Lee Moran sont inséparables dans la production de leurs films cômiques et ils se complètent l'un et l'autre d'admirable façon. Il Eddie Lyons et Lee Moran d'après une caricature artistique. ne pouvait guère en être autrement tellement leur destinée semble ‘être la même pour tous deux. L'un et l’autre se font désigner par leur véritable nom; ils ont chacun 5 pieds et 10 pouces comme grandeur; jeunes femmes et leur demande quelle 45 HEOOMOMUNUEUONUEUT 1 le teint de leur visage est le même ; ils ont commencé leur carrière dans le vaudèville, ont préféré le film et se sont rencontrés dans la même compagnie. Depuis, ils ont joué ensemble, voyagé ensemble, combiné des films ensemble et enfin, ce qui prouve leur similitude complète de goûts, ils aiment tous deux le même genre de fille. T@NITa Te" ———Ù— PETITS PAPOTAGES Ce jour-là, dans le vestibule blanc et or d'un nouveau cinéma—le dernier ouvert... le premier en faveur — éditeurs, metteurs en scène et directeurs et directrices papottent à qui mieux mieux sur les merveilles présentées. Les héroïnes de ciné font les frais des dislogues.… naturellement. Et voici—par bribes—ce que l'on entend : î Lui— Quand une femme est recherchée en mariage à vingt ans... que dit-elle ? Elle.—Cette question est-11? Lui.—A trente? .….. Elle. —Que fait-i1? Lui.—A quarante? .. Elle—Qui est-ce?.., Oui, mais, à cinquante? ... Lui.—Hum?... Où est-il? Elle.—Insolent!.… Dans un autre coin, à demi caché par les plantes vertes... monsieur qui a toujours les meilleurs tuyaux sur les travaux de la Conférence de la Paix pousse des colles à un groupe de Comment est la différence qu'il peut exister entre un diplomate et une jolie femme. , conférencie le beau phraseur qui tient son effet, lorsqu'un diplomaie dit: oui, cela veut dire peutêtre... Lorsqu'il dit: peut-être, cela veut dire non! et lorsqu'il dit: non! ce-n'esl pas un diplomate. Quant à là jolie femme, simple: Lorsqu'elle dit; nan... cela veut dire peut-être: lorsqu'elle dit: peut-être, cela veut dire oui... Maintenant, si elle dit: oui? ... —Ce n'est pas une jolie femme... interrompit un vieux bougon qui s’engouffra dans l'ombre de la salle. Et la reprise de la projection ne permit pas de poursuivre plus avant cette controverse palpitante... Ah! on ne s'ennuie pas aux présenlations! Que vous en semble? c'est bien Hiirevirettre tira irerirariranie ia ira iret attiathe]