Le Panorama (avr 1920)

-faut pour ce film, c'est un homme ayant des qualités tellement exceptionnelles que nous le trou:verons probablement jamais. UN MERLE BLANC Le directeur. Ce qu'il nous L'applicant.— Je crois que Le suis votre homme. Le directeur. Vraiment ? Qu’avez-ous done accompli de réeliement extraordinaire ? L’applicant.—J'ai donné mon siège à une femme en tramway. Le directeur.——Vous êtes engagé! — (0 — .* TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN ba. (Grand scénario de vue animée en trois parties) PREMIERE PARTIE Joseph Casavant entre chez lui pour déjeuner. Il a passé la nuit au cercle ou ailleurs. Il chante la dernière chansonnette à lamode: il est très gaie. Sa femme lui coupe sa gaîté à l’aide d’un rouleau à pâte. Paf, sur la tête! Joseph Casavant n’a pas l'air content ; sa chanson est interrompue. Sa femme pour complèter la scène lui plante son épingle à chapeau dans... oh ! horreur, dans le gras du bras. Joseph Casavant pousse un cri que les spectateurs du cinéma doivent entendre. Oioi! (ça c'est le cri poussé par Ca‘savant, Joseph). La bonne met fin à cette scène en échappant la soupe aux poireaux sur celui de Joseph. Casavant casse tro:s douzaines et une d'assiettes sur le eiboulot de la bonne (ces assiettes appartiennent à la compagnie de vue), la bonne se venge en démolissant l'armoire à Barrière et ceile à glace, c'est un carnage indes“criptible. La batterie de cuisine et tes statuettes d'art volent de tous les cûtés. (Le publie doit voir tous les cûtés.) tombent sur la tête des combattants, Les quatre murs et le plafond pendant que Joseph Casavant déclame de-récit de Theramène.: C’est horrible! (La toile tombe pour se relever sur la deuxième at qui est en core plus gaie. y? “ 3. 1 : DEUXIÈME PARTIE a eu mé om due. et enfer nas ass ordis int ed eg he +3 :0 n voit Joseph Casavant habillé en cow-boy, il porte la culotte en peau La tentation de la pomme, modernisée par Larry Semon. Montréal, Avril de mouton ef les éperons (car on va beaucoup à cheval dans ce pays-là.) Il ne semble pas y avoir beaucoup de rapport entre cette scène et la précédente, mais patience, vous verrez à la fin éomme tout s’enchaîne lorsque le traître tuera (Casavant, : mais patence, patience! Casavant est poursuivi par 3 Peaux Rouges à cheval et qui ont des _pendantsd'oreilles et des cou-' {eaux dans la bouche (les cou- teaux ae OU sont dans la bouche.) Rouges s'arrêtent ici et là, Les trois Peauxcar Casavant à un chevai qui est moins rapide que les leurs. volonté des Peaux-Rouges, se trouve en avant d'eux et galope à bride abattue ( pourvu que l'opérateur ferme son appareil avant que les bandits aïent atteint ce pauvre Casavant, mais non, l'opérateur n'a aucune pitié de lui, il est jaioux de Casavant parce que Casavant joue le premier rôle dans cette vue et que lui n’est que l'opérateur chef). Casavant court toujours sur son cheval, lorsque tout à coup (coup de théâtre) Adolphe Sanschagrin arrive sur la scène de l'action. On l’a deviné; c’est le traître (voyez eomme tout s'enchaîne bien) Adolphe Sanschagrin roule | : des yeux furibonds et montre le poing dans la direction de la grange Jean-Baptiste Tranchemonta gne, tuée à S milles plus loin. comme fout s Si(Voyez-vous ‘enchaîne bien, c’est ce disparait derrière la colline, dans l’océan immense, dans la mer sans fin. des mères à genoux.” ; Le PFROISIEME PARTIE Joseph Casavant se rend à son bureau dans le bas de la ville, il fume un excellent cigare fourni par la compagnie de vues. Il arrive au moment précis ou Alphétus Rinfret est à faire de son nom sur la porte de son bureau. Devant cette scène renouvelée des Borgia, | garde les lettres porte: Savant. Savant, lui. L'insulte est trop forte, il ne se contient plus, reins de ce pauvre Rinfret et l’étend raide mort à ses pieds vengeurs. Le garçon-de-bureau ‘qui a assisté à la scène, décide d'y prendre part à la dernière minute. Ii se lève (il Casavant, grâce à la bonne : CRE de que je vous disais.) La vue est coupée pendant que le soleil levant tombe et “Oh! flots, flots profonds, redoutés disparaître es deux premières lettres: il reste impassible, il requi restent sur la il fait pénétrer son parapluie dans les est 1920 À