Mon Film (July 1930)

AC Le” VOUONS-LE tout de suite : ce n'est pas sans avoir quelque peu hésité que nous nous sommes décidés à pré senter à nos lecteurs, une étude sur Tom Mix. C'est que le public Ces cinémas, déjà initié avant la guerre par quelques bandes importées d'Amérique aux particularités de la vie des ranchers, éprouve à présent, vis-à-vis de ce genre de films, une lassitude que les plus audacieuses prouesses ont bien de la peine à dissiper. Pourtant, de tous ceux qui ont paru à l'écran dans des scènes du Far-West, aucun n’a incarné avec une dose égae de courage, de science et d'adresse, le type du cow-boy que Tom Mix. Dans ces conditions, pourquoi ne Pas faire pour Tom Mix <e qui a été fait ici pour tant d'autres*svedettes, pourquoi s'abstenir de retracer pour nos lecteurs l'existence — ultra-mouvementée, comme bien on pense — de Tom Mix. F% Tom Mix — c’est son véritable nom — est né, il y a une quarantaine d'années, à El Paso, au Texas. Son père, un ancien combattant de la guerre qui mit aux prises les Etats Au Sud et ceux du Nord, y possédait une grance ferme, un ranch comme on dit, là-bas. C'e:t dire que dès son jeune âge, Tom mena la vie de grand air et d'exercices physiques de toutes sortes qui devait faire de lui un athlète et un sportsman accompli, I1 eût pu être envové.à la viile pour y faire des études sérieuses, si le sort l'avait désigné pour cela — car il était d'usage dans les familles de l'Ouest, à cette époque, d'envoyer l’un des enfants au lycée, tandis que les autres travaillaient et permettaient ainsi à celui qui avait été désigné d'étudier sans avoir à se préoccuper de ressources matérielles. Dans la famille de Tom Mix — famille nombreuse — ce fut une fille qui partit étudier, les garcons restant au ranch à aider leur père. Tom Mix est donc loin d'être un intellectuel : il ne s’en cache d’ailleurs pas le moins du monde. En 1897, quand il eut seize ans, Tom Mix partit cependant se perfectionner à l’Académie militaire de Virginie et, après un stage de quelques mois, s’engageait dans l’armée américaine, qui avait alors à combattre les unités espagnoles. Ecla:reur en chef dans le 4 régiment d’artillerie il prit part à la bataille de Guyamas : on le vit aussi à Cuba et aux Philinp nes, où i! instruisit, dans la suite, les recrues indigènes. Lors du soulèvement Boxer, en Chine, il fait partie à nouveau du corps expéditionnaire américain ; éclaireur au 9° d'infanterie. il nrend part à la bataille de Tien-Tsin : il v est assez grièvement blessé et, revenu aux Etats-Unis, quitte l'armée. Tom Mix revient au ranch paternel et se consacre bientôt au dressage de chevaux qu'on vend alors au gouvernement anglais, qui vient d'entrer en guerre avec les Boers. En 1906, Tom, éprouvant à nouveau de belliqueux instincts, reprend du service dans la milice d'Etat les Texas Rangers. Ses aventures y sont nombreuses, plusieurs d’entre elles même faillirent lui coûter la vie. car les handits, les « outlaws » faisait réellement bon marché de l'existence de leurs semblables en général et de ceux qui les traquaient en particulier…. L'un des explo'ts les plus connus de Tom Mix fut la canture des frères Shont. Cela Jui valut les. félicitations de Théodore Roosevelt, qu'il avait déjà eu l'occasion de connaître avant son élévation à la présidence — et la dignité de « députy-marshall » à laquelle l'élevèrent ses concitoyens. En 1008 le shériff Tom Mix. rencontre Otis Turner, qui tournait alors un film de cow-boy pour la compagnie Kelig. Le hasard voulut que Tom fût appe'é à remplacer un jeune premier immobhilisé par une chute de cheval. La troupe de Turner était déjà retournée à Chicago et Tom Mix ne pensait plus du tout au cinéma, quand il reçut de la Compagnie Selig une offre d'engagement en qualité l'interprète de petits films du Far-West, aux appointements de trente-cinq dollars par semaine. Ayant accepté avec enthousiasme, Tom Mix partait alors pour Chicago, ou furent tournés ses premiers films pour celle compagnie. Tom Mix fut l'une des étoiles masculines de la Selig pendant huit années consécutives. de 1908 à 1916 ; d’abord dans des bandes dramatiques d’une partie, puis de deux parties, et aussi dans des scènes hurlesques de la vie des ranches. En 1917. Tom Mix était engagé par William Fox. qui constituait alors sa Ccompagœnie, Avec William Barnum, Theda Ba ‘ra, Gladys, Brockwell, Jewel Carmen, George Walsh, June Caprice et quelques autres Tom Mix compte parmi ceux qui ont contribué le plus à rendre les productions Fox très populaires dans un grand nombre de pays. Lars Durant les premiers temps de son entente avec la Fox-Film, Tom Mix ne tourna pas seulement des films tels que ceux dans lesquels on a l'habitude de le YVOIr ; il composait et réalisait également des comédies hurlesques en deux parties. On se rappelle peut-être en avoir vu quelqus-unes, lors de leur édition en France, par les étahlissementAubert et ensuite par la filiale française de la Fox-Film, Mon Film #8; LE ROMAN DE TOM MI A UULNETEUUUTUUU TINTIN LENS VAN NN NN NN NN NN NN NN NN NN AN AN A a a ta a a a a a a a a a 2e 2 22 2") | 2] — = Au moment où l’on annonce la retraite de Tom es Mix, qui va quitter l'écran après plus de vingt = ans d'activité cinématoegraphique, il nous a paru = intéressant de retracer l'étonnante carrière du = 1œe.e.e.e.e: fameux ‘‘cow-boy”'.e..e..—: _ = = En 1917 et 1918, Tom Mix tourne : Cava caie ainoureuse et frénélique (Hearts ana Saddiles), Cupidon veille (Cupid’s Le Cow-boy romain (A roman (Black and rothd-un, COW-bOYy), Voir et bianc White), Tout arrive (Six-cylindres love), Iéros et Mirliflor (A soft tenderfoot), Chevauchée diabolique, etc. Ces houffonneries à grand spectacle n'étaient d’ailleurs qu’un jeu pour Tom Mix, un délassement entre deux grands films d'aventures dramatiques, Depuis dix ans. Tom Mix a tourné une moyenne de cinq films par an. Voici quelques-uns des plus réussis : Jean-Francois, Canadien français (Ace High), avec Kathleen O'Connor pour partenaire. Un Nid de serpents (Treat them rough!) Le Dandy (The coming of the law). Sur la piste sans fin (The Wilderness Trail) avec Coleen Moore. Toujours vainqueur (Mr Logan, U.S.A.), avec Kathléen O’Connor. L'Audace triomphe (Fame and fortune). Comme la foudre (The speed maniac:. Le Téméraire (A rough-riding romance), avec Juanita Hansen et le petit Frankie Lee. ; Les films de Tom Mix ont connu eux Etats-Unis un succès sans cesse grandissant, que la personnalité vraiment unique de leur étoile explique aisément. Durant l’année 1927, plus de 1.500 exemplaires des films de Tom Mix ont été demandés à la Fox-Film par les directeurs de salles. Aussi à son renouvellement de contrat, d’un mutuel accord, ses appointements Ferme furent portés à 15.000 dolars. Maintenant que nous avons dit qu'elle a été jusqu'à présent la carrière de Tom NN NN NN AN AN a Na Na a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a A A A A A A A A A AAA) | NL LELLLELLLELELEL ELLE LLETELEELEELEL TETE CECECELECEEELEL LE LEE LELEEE TEE OT Mix, considérons maintenant l'homme en tant que cow-boy d’abord, en tant que vedette de cinéma ensuite. Cow-boy, Tom Mix l’est avant tout : sa virtuosité de cavalier est a sez connue pour que nous n'y insistic:s pas. Ce qu'on ne sait peut-être pas, c'est que Tom Mix détient plusieurs records en des exercices particuliers aux cow-boys. C'est ainsi qu’en 1911, à Canyon City, dans un tournoi qui réunissait les meilleurs hommes de l'Ouest, Tom Mix parvint à battre d'une seconde le record éta, * pour la capture au lasso et l'immopbilisation du jeune taureau. record qui, jusqu'à là, était de 18 secondes. Mais Tom Mix n'est pas moins bon automobiliste. Il possède plusieurs autos, et ceux qui l’ont vu à l'œuvre dans Comme la foudre peuvent se douter de la virtuosité qu'il apporte dans le maniement du volant. On en trouve, d'ailleurs, une preuve dans la victoire qu’il a remportée récemment dans une course, où il luttait de vitesse. en auto, avec un avion piloté par Reginald Denny, au cours d'un gala sonné à Ascott au bénéfice de la caisse de secours des artistes drmatiques de Californie. I1 n'est pas non plus d'exercice phy sique où n’excelle Tom Mix, la lutte et la boxe en particulier, qu'il pratique fous les matins, pendant une heure avec son entraineur, Lee Moore, lui permettent de rester dans la forme magnifique que chacun sait — car les pugilats des films de Tom Mix na sont pas du « chiqué » ! Las Tom Mix est également un technicien accompli du cinéma. Depuis le début de sa carrière, il n'a pas écrit moins 0 NE RTE 11 RSS de deux cents scénarii de ses propres films dont près de cent ont été réali és sous sa direction personneile. Néanmoins, comme à tous points de vue, ses fiims actuels prennent une plus grande importance. Tom Mix demande des ‘cénatii d'aventures aux ineilleurs spécialistes du genre : il s’est, en outre. assuré le concours, pour la réalisation, Ce metteurs en scène particulièrement experts pour les mise en <cène les plus périlleuses et les plus mouvementées. Tom Mix tourne à Mixville sorte de ranch-studio de plein air, situé à quelques kilomètres d'Hollywood, en Californie. Les intérieurs de ses films sont faits aux studios Fox, à Hollywood même. Dans la technique fort ardue de l'exécution de scènes acrobatiques, telles que celles qui abondent dans Le Téméraire, Tom Mix est passé maître, il n'est pas besoin de le dire, Il n'a pas son pareil pour faire manœuvrer son cheval de toutes les facons imaginabies, et cela, sans sortir si peu que ce soit‘du « champ » de l'appareil de. prise de vues. Il po:sède d'ailleurs une quantité de. chevaux spécialement dressés à cet effet. « Tony » est le plus populaire d’entre eux ; les au tres se nomment « Aaggi », « Blue » et «Tog » et sont ses trois autres montures préférées. Tom Mix a quelques petites manies, queïques légers faibles. Aiïinsi, il collectionne les antiques diligences des temps où l’émigration vers :'Ouest était une entreprise souvent fatale... Il a aussi pour habitude de ne porter que des vêtements de haut prix. Il avoue ne jamais parer ses chemises de flanelle moins de 20 dollars, ses formidables chapeaux valent en movenne 125 dollars ; quant à ses bottes, il les fait venir de chez un spécialiste d'Amarillo, au Texas, qui les lui facture d'ordinaire 70 dollars la paire. Tom Mix a également pour principe de ne revêtir que des objets et habits portant <on n10nogramme : un M agrémen'é d'une barre horizontale sur le premier jambage. pour figurer le T. Tom Mix — qui, d’ailleurs, compte parmi son ascendance lointaine quelques Indiens — parle, outre l'anglais, quatre idiomes indiens différents et aussi l’espagnol. Tom Mix a un nombre considérable d'admirateurs, surtout parmi la jeune se, mais on peut certifier qu'il n'en a pas de plus fervents que les « pensionnaires » de la colonie pénitentiaire de CanyonCity, au Colorado, auxquels, de temps à autre, on projette ses films. Ils svmpathise avec cet audacieux qu'ils sentent d’une nature vive et franche, semblah'e à la leur. — seulement eux, au lieu d’abattre le traitre devant l'appareil de prise de vues avec un revolver chargé à blanc, ont pris les choses plus au sérieux, par malheur... Négocier une assurance sur la vie pour un risque-tout tel que Tom Mix n'a pas été besogne facile... N'ayant pu trouver de compagnie assez téméraire pour l'assurer à elle seule, notre hemme réussit à conclure l'arrangement suivant : une compagnie assure Sa tête pour 500.000 francs, une deuxième assure ses jambes pour la même somme, une troisième assure son front au même tarif. Et la prime la plus élevée qu'il a à payer est celle qui assure ses jambes, car il est bien évident que ce sont elles qui courent les plus fréquents et les plus grands risques... « Quelquefois, déclare Tom Mix, je ris en pensant que j'ai cru quitter le métier de shériff pour un autre plus tranquille. Les films que j'ai faits ne me faisaient pas, précisément, mener une vie de tout repos ; j'ai eu trois côtes cassées dans une scène de bagarre : on m'a fait neuf points de suture à la tête, un jour qu'on m'avait asséné Sur le crâne une vraie chaise au lieu d’une chaise truquée ; un éperon me déchira tout le côté de la tête dans une lutte avec un gaillard, dont la jambe bascula en l'air ; un cheval m'écrasa un pied et, finalement, une bombe en explosion me larda de petits morceaux de plomb... AR PEN ED MD A D A A M MD AD A I 3 T e e 1 e t ? est_vaincue en : * quelques jours par un systeme inedit et radicai,cisirement exposé dans un très intéresen, Ha illustré qui est envoyé 5° pli fermé, cie 1 f, en timbres. Écrire au D” de la Fondation RENOVAN, 12, rue de Crimée, Paris. ANEMIE NEURASTHÈNIE, FAIBLESSE, CONSOMPTION Sirop de DESCHIENS, à l'Hémoglebinc Admis dans les Hôpitaux de Paris Régénérateur du sang, prescrit par l'élite médicale, Supérieur à la viande crue et aux ferrugineux, Dans votre intérêt, refuses les imitations. riches et püur toutes situations ho SRE s norables. Maison de confiante pateniwe, la plus ancienne et la plus importante Ge France, fondée en 1861. Mme HARDOUIN, 150, rue Lafayette, Paris (10€). T. les j. non fériés, de 11 à 12 h. et de 2 à 5 h. Notice c. timbre. Re. x %o c#