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HEINRICH PFEIFFER:
rp^^sf^Tf^^^ LE CINEMA ET LA PRESSE
ASPECT INTERNATIONAL DE LA QUESTION
II n'existe peut-etre pas de categorie d'activites ou professions qui ait une presse internationale ausiii iniportante et variee que Tindustrie cinematographique. Cela tient, evideninient, ä ce que le film passe d'un pays ä l autre beaucoup plus facilement que n iniporte quel autre produit. Le cinema est, et doit etre international, parce que sa base economique englobe des interets si vastes que la vente des films ne saurait etre restreinte ä leur pays d'origine. Cela explique egalenient (pie la preniiere des grands filins attire Tattention du nionde entier. Que I on se represente le formidable appareil que doit mobiliser la presse des qu'il s'agit de faire la publicite de Tun de ees filnis d'un bout du monde ä Tautre! La publicite est d aulant plus intense que le public a ete precedennnent instruit par la parole, par Timage et par la radio des nierites et caracteristiques du film en question. II est aussi un autre facteur qui joue un role important ä cet egard; nous voulons parier de Tanalogie essentielle entre le journalisme et le cinema. De meme que le journalisme est aninie par une volonte creatrice, de meme le film est une oeuvre d'art creatrice, et cela, Sans qu il faille perdre de vue que le cinema etant un art destine aux masses, cet art est forcement regi par des considerations d ordre commercial, en ce sens qu'il doit etre rendu profitable financierement. Le trait le plus caracteristique du rapport qui existe entre le cinema et le journalisme, c'est le fait qu'un grand nonibre de journalistes dans le monde entier, plus particulierement dans les pays grands producteurs de films, ont adopte la profession de cineaste, et il est remarquable qu'aucune autre categorie de gens na, plus que ces journalistes, temoigne au cinema un attachement aussi fidele et indefectible. D'autres professions ont donne au cinema bon nombre de leurs membres — la mode, pour n'en citer qu'une — mais ceux-ci l'ont frequemment abandonne pour reprendre leurs anciennes occupations, soit ä cause de crises, soit par suite d'autres circonstances.
Les editeurs, eux aussi, portent au cinema l'interet le plus vif, et aujourd'hui on peut dire qu'il n'y a guere de journaux qui ne possedent un Service de reporters specialises dans les clioses du cinema, ainsi que des collaborateurs se consacrant exclusivement ä la critique des films. Les rapports et comptes rendus des Studios sont lä, qui ne content rien, et les journaux d'aujourd'hui n'ont reellement pas besoin de se
donner la peine d'interesser le public en lui fournissant des chroniques amüsantes concernant les diverses pbases de la fabrication d un film : ils n'ont qu'ä puiser dans la documentation que I on met ä leur disposition. Une figure fort typique, c'est le journaliste financier qui s'interesse au cinema. II y a seulenient quelques annees, ce journaliste ne commentait l aspect economique du cinema qu'en y mettant une certaine reserve. Aujourd'hui que le cinema a des relations «i importantes avec l'industrie electrique, ce meine journaliste financier est continuellement ä Taffüt des rapports, bruits et rumeurs touchant de nouvelles transactions, Operations et marches. arrangements financiers et prognostics relatifs ä Tindustrie cinematographique.
Quant ä la Presse corporative cineniatograpliique, en Amerique, le «Motion Picture Herald», sous la direction de Martin Quigley et Terry Ramsaye, et le «Motion Picture Daily > dont Maurice Kann est le redacteur en chef, ont une importance considerable. Le «Photoplay Magazine», organe populaire dissemine ä raison d'un niillion d'exemplaires par an. est public sous la direction de James R. Quirk. Cet enorme tirage s'explique par le fait quen Amerique, la forme d'art represente par le film jouit d'une popularite cxtraodinaire. et par la prodigieuse etendue du territoire qui s'offre ä la diffusion du journal. En Angleterre, les noms les plus importants de la presse corporative sont ceux d'Ernest E. Fredmann («Film Renter ), Rayment («Cine Weekly»), Sam Harris et Miss Clark («Cinema»). Le populaire periodique artistique «Era» est edite par le fameux auteur Atkinson, qui se charge egalement de la rubrique critique d'un certain nombre de corporatifs anglais.
En France, les journalistes corporatifs les plus connus sont M. P. A. Harle (Cinematograpbie Francaise) et Charles Le Trapper ( Courrier Cinematographique). «Cinemonde» et «Cinemagazine» sont de grand journaux populaires. En Allemagne, il existe trois quotidiens consacres au cinema: le «Filmkurier"' (Redacteur en Chef Jäger). «Kinematograph (Redacteur en Chef Aros), «Lichtbildbühne (Redacteur en Chef Dr. Wollenberg). Les hebdomadaires coniprennent «Der Film» (Redacteur en Chef Beetz), «Reichsfilmblatt» (Redacteur en Chef Henseleit), «Film-Journal" (Redacteur en Chef Schneider). Comme journaux de presentation soignee destines au public, on peut citer en
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